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Abstract
Qu’est‑ce qu’un corps « appareille » ? Dans quels « dispositifs » le corps se trouve‑t‑il aujourd’hui pris ? Et quels gestes ce corps appareille produit‑il ? C’est a ces gestes, que nous effectuons quotidiennement quand nous utilisons nos telephones portables ou nos tablettes tactiles, que nous avons assimiles et qui sont, d’une certaine facon, devenus des « techniques du corps », pour reprendre l’expression de Marcel Mauss1, que nous voudrions nous interesser, en partant du constat qu’ils restent relativement peu pris en compte, tant dans le champ de la theorie que dans celui des pratiques artistiques2. Si les dispositifs technologiques sont presents dans le cinema contemporain, les gestes qu’ils impliquent s’y trouvent peu questionnes en tant que tels. Il existe bien sur quelques exceptions comme, entre autres, le tout debut d’Adieu au langage de Jean‑Luc Godard (2014) dans lequel celui‑ci filme longuement deux individus en train de faire defiler des images sur leurs smartphones respectifs3,ou plus recemment le film Jours de France (Jerome Reybaud, 2017) dans lequel un homme en quitte un autre, puis parcourt la France guide par une application qui lui permet de faire des rencontres. On peut penser encore aux dystopies comme Her de Spike Jonze (2013) ou a la serie britannique Black Mirror (Charlie Brooker, 2011‑). Mais de facon generale, le cinema contemporain semble regarder d’encore un peu loin ces gestes, ce qui peut paraitre surprenant si l’on considere, a la suite de Wa