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Abstract
En note liminaire, je voudrais faire une incise pour soumettre une precision lexicologique. Les, trop rares, historiens, bibliothecaires, bibliophiles ou bibliographes qui se sont interesses a ce vaste ensemble d’imprimes font du cabotage entre plusieurs termes decrivant, tantot globalement, tantot plus precisement, ces imprimes qui ont ete relegues des rayons des bibliotheques, ces exiles que Nicolas Petit1 a decide de nommer des « non-livres ». En francais, le terme d’« ephemeres » a ete forge, traduisant le mot « ephemera » utilise par les anglo-saxons. Mais le terme francais nous parait peu pertinent ; l’adjectif, tres « a la mode » dans les milieux culturels, est destine a valoriser des lieux en lien avec les arts contemporains — espace, galerie ou cafe « ephemere »… — ; le substantif designe plutot une categorie d’insectes a vie breve.Pourquoi ne pas utiliser tout simplement le mot « ephemera », ou « ephemera» avec une accentuation ; cela permet de conserver le meme tronc etymologique, en evitant les connotations du terme « ephemere », tout en restant tout a fait comprehensible pour une oreille francophone. Ce mot derive de l’anglais — et du grec — possede l’avantage de designer de maniere univoque ce type d’imprime.Les ephemeras aux Archives nationalesL’un des interets des Archives nationales, leur chance, c’est de proposer un binome archives-bibliotheque, sur un meme lieu. C’est une occasion unique de penser une articulation entre les fonds d’archives et les collectio