{"title":"“Une Créole comme Toi”: Creolized Reproductive Justice in Évelyne Trouillot’s Rosalie l’infâme","authors":"Lindsey Meyer","doi":"10.1353/jhs.2022.a901946","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:In Évelyne Trouillot’s novel Rosalie l’infâme (2003), both the embodied postmemory and present of slavery are unavoidable realities for the protagonist, Lisette. Throughout the text, Lisette is told stories of how women in her family have survived and resisted enslavement, thus reestablishing their personhood on Haitian soil, where they were originally meant to both remain capital and produce it. With a close reading of these women’s reproductive experiences, I demonstrate how Rosalie l’infâme enacts a theory of what I call creolized reproductive justice, thus opening space for a more radically inclusive reproductive politics that would account for the complexities of women’s lives. In addition to Rosalie l’infâme, this theory of justice is informed by concepts such as Hortense Spillers’s “ungendering,” Édouard Glissant’s “créolisation,” and Shona Jackson’s “creole indigeneity,” as well as more recent explorations into transnational reproductive justice. I emphasize how Black women’s histories, stories, and experiences, across borders, are always crucial within any discussion of women’s rights. With consideration of these sources, both literary and theoretical, I hope to contribute to discussions of transnational reproductive justice that move away from Euro-and US-centrism in order to better listen to the voices of women, past and present, who have been silenced.Résumé:Dans le roman d’Évelyne Trouillot, Rosalie l’infâme (2003), la post-mémoire et le présent incarnés de l’esclavage sont des réalités inévitables pour le protagoniste, Lisette. Tout au long du texte, Lisette entend les récits sur la façon dont les femmes de sa famille ont survécu et ont résisté à l’esclavage, rétablissant ainsi leurs identités individuelles sur la terre haïtienne, où elles étaient à l’origine censées rester faire partie du capital et le produire. Avec une lecture approfondie des expériences reproductrices de ces femmes, je démontre comment Rosalie l’infâme adopte une théorie de ce que j’appelle la justice reproductive créolisée, ouvrant l’espace pour une politique reproductive plus radicalement inclusive qui considérait la complexité des vies des femmes. En plus de Rosalie l’infâme, cette théorie de la justice est informée par des concepts tels que le « ungendering » de Hortense Spillers, la « créolisation » d’Édouard Glissant et le « creole indigeneity » de Shona Jackson, aussi bien que les explorations plus récentes dans la justice reproductrice transnationale. Je souligne comment les histoires, les récits et les expériences des femmes noires, à travers les frontières, sont toujours cruciaux pour chaque discussion sur les droits des femmes. En considérant ces sources littéraires et théoriques, j’espère contribuer aux discussions sur la justice reproductrice transnationale qui s’éloignent de l’eurocentrisme et de l’américanocentrisme afin de mieux écouter les voix des femmes, passées et présentes, qui ont été réduites au silence.","PeriodicalId":137704,"journal":{"name":"Journal of Haitian Studies","volume":"227 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal of Haitian Studies","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1353/jhs.2022.a901946","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:In Évelyne Trouillot’s novel Rosalie l’infâme (2003), both the embodied postmemory and present of slavery are unavoidable realities for the protagonist, Lisette. Throughout the text, Lisette is told stories of how women in her family have survived and resisted enslavement, thus reestablishing their personhood on Haitian soil, where they were originally meant to both remain capital and produce it. With a close reading of these women’s reproductive experiences, I demonstrate how Rosalie l’infâme enacts a theory of what I call creolized reproductive justice, thus opening space for a more radically inclusive reproductive politics that would account for the complexities of women’s lives. In addition to Rosalie l’infâme, this theory of justice is informed by concepts such as Hortense Spillers’s “ungendering,” Édouard Glissant’s “créolisation,” and Shona Jackson’s “creole indigeneity,” as well as more recent explorations into transnational reproductive justice. I emphasize how Black women’s histories, stories, and experiences, across borders, are always crucial within any discussion of women’s rights. With consideration of these sources, both literary and theoretical, I hope to contribute to discussions of transnational reproductive justice that move away from Euro-and US-centrism in order to better listen to the voices of women, past and present, who have been silenced.Résumé:Dans le roman d’Évelyne Trouillot, Rosalie l’infâme (2003), la post-mémoire et le présent incarnés de l’esclavage sont des réalités inévitables pour le protagoniste, Lisette. Tout au long du texte, Lisette entend les récits sur la façon dont les femmes de sa famille ont survécu et ont résisté à l’esclavage, rétablissant ainsi leurs identités individuelles sur la terre haïtienne, où elles étaient à l’origine censées rester faire partie du capital et le produire. Avec une lecture approfondie des expériences reproductrices de ces femmes, je démontre comment Rosalie l’infâme adopte une théorie de ce que j’appelle la justice reproductive créolisée, ouvrant l’espace pour une politique reproductive plus radicalement inclusive qui considérait la complexité des vies des femmes. En plus de Rosalie l’infâme, cette théorie de la justice est informée par des concepts tels que le « ungendering » de Hortense Spillers, la « créolisation » d’Édouard Glissant et le « creole indigeneity » de Shona Jackson, aussi bien que les explorations plus récentes dans la justice reproductrice transnationale. Je souligne comment les histoires, les récits et les expériences des femmes noires, à travers les frontières, sont toujours cruciaux pour chaque discussion sur les droits des femmes. En considérant ces sources littéraires et théoriques, j’espère contribuer aux discussions sur la justice reproductrice transnationale qui s’éloignent de l’eurocentrisme et de l’américanocentrisme afin de mieux écouter les voix des femmes, passées et présentes, qui ont été réduites au silence.