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Abstract
Dans l’oeuvre d'Henri Lopes, partir, c’est se faire autre : les mobilités spatiales s'y conjuguent à une essentielle plasticité identitaire. À travers des êtres de plusieurs vies et de multiples appartenances en proie à l’« enracinerrance », figures ubiquitaires tout à la fois ancrées « au Pays » et désancrées, l’oeuvre lopésienne ne cesse ainsi de déplacer et fluidifier les catégories à travers lesquelles sont ordinairement inventoriés tant les formes et situations de déplacement (voyage, exil, migration, immigration, errance, retour, etc.) que les lieux entre lesquels elles se jouent, les tonalités affectives qui leur sont associées et les écritures qui en rendent compte. Le paysage intérieur sur fond duquel son oeuvre se déploie, formé des méandres du fleuve, de l’île et de la rive, étant lui-même mobile, elle conjoint le mouvement à une forme de stabilité, l’élan à une possibilité de réassurance constamment maintenue. La séduction qui en émane ne tiendrait-elle finalement pas à sa propension à solliciter les zones intermédiaires du psychisme, celles où s’élaborent les possibles de l’aventure humaine ?