{"title":"Réaliser une recherche socialement juste en éducation : apports et limites d’une approche épistémo-méthodologique féministe","authors":"Julie Larochelle-Audet, Marion Magnan","doi":"10.51186/journals/ed.2021.11-1.e467","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cet article présente l’approche épistémo-méthodologique féministe constituée pour élaborer et mener une recherche qualitative sur l’organisation et la reproduction des rapports de domination dans les distributions dissymétriques du travail enseignant au Québec (Larochelle-Audet, 2019). Il expose les principaux postulats épistémologiques, outils méthodologiques et courants théoriques mobilisés afin de répondre aux exigences d’une recherche socialement juste (Strega & Brown, 2015a). La recherche a été réalisée à l’aide de l’ethnographie institutionnelle (Smith, 2018), depuis le point de vue d’enseignantes de groupes racisés en début de carrière (14). Leurs récits, recueillis lors d’entretiens semi-dirigés, ont guidé l’exploration de processus et pratiques régulant leur sélection et leur évaluation en emploi, à partir d’entretiens menés avec des directions d’école et d’autres employées clés du réseau scolaire public et d’une analyse documentaire du cadre législatif. Comme cette méthode d’enquête sociologique tend à surexposer les activités des groupes dominants et leurs institutions, la pensée féministe noire a été mobilisée pour légitimer les expériences des enseignantes de groupes racisés en tant que savoirs. Les extraits de leurs récits présentés montrent comment se co-forment les systèmes d’oppression dans l’organisation du travail enseignant et différentes stratégies mises en œuvre pour y résister.","PeriodicalId":434903,"journal":{"name":"L’éducation en débats : analyse comparée","volume":"4168 1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-12-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"L’éducation en débats : analyse comparée","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.51186/journals/ed.2021.11-1.e467","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Cet article présente l’approche épistémo-méthodologique féministe constituée pour élaborer et mener une recherche qualitative sur l’organisation et la reproduction des rapports de domination dans les distributions dissymétriques du travail enseignant au Québec (Larochelle-Audet, 2019). Il expose les principaux postulats épistémologiques, outils méthodologiques et courants théoriques mobilisés afin de répondre aux exigences d’une recherche socialement juste (Strega & Brown, 2015a). La recherche a été réalisée à l’aide de l’ethnographie institutionnelle (Smith, 2018), depuis le point de vue d’enseignantes de groupes racisés en début de carrière (14). Leurs récits, recueillis lors d’entretiens semi-dirigés, ont guidé l’exploration de processus et pratiques régulant leur sélection et leur évaluation en emploi, à partir d’entretiens menés avec des directions d’école et d’autres employées clés du réseau scolaire public et d’une analyse documentaire du cadre législatif. Comme cette méthode d’enquête sociologique tend à surexposer les activités des groupes dominants et leurs institutions, la pensée féministe noire a été mobilisée pour légitimer les expériences des enseignantes de groupes racisés en tant que savoirs. Les extraits de leurs récits présentés montrent comment se co-forment les systèmes d’oppression dans l’organisation du travail enseignant et différentes stratégies mises en œuvre pour y résister.