{"title":"Cinémathérapie et alcoolo-dépendance : la dynamique groupale et les effets thérapeutiques d’un atelier en psychiatrie.","authors":"L. Brulin, Albert Deschamps","doi":"10.17184/eac.6693","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Afin de répondre à ses obligations de service public, le service de psychiatrie de l’hôpital d’instruction des armées de\nBordeaux a intégré la « cinémathérapie » dans son dispositif de soin auprès des patients alcoolo-dépendants hospitalisés\net rencontrant des difficultés à gérer leur consommation, associée à une séance d’information sur le mésusage de l’alcool.\nLa « cinémathérapie » est une technique thérapeutique issue des pays anglo-saxons utilisant le cinéma comme un\nmédiateur du soin psychique par la parole. S’inscrivant dans une perspective d’éducation à la santé, elle s’inspire de la\n« bibliothérapie » avec pour but de développer le savoir et l’introspection des patients. Le septième art s’envisage alors\ncomme l’art-thérapie permettant de produire un discours sur soi, autour de films explicitement en lien avec le thème de\nl’alcoolo-dépendance. Proposées aux patients par nombre de six au maximum, hospitalisés et confrontés au mésusage\nd’alcool, les séances de projection suivies d’un débat mobilisent des mécanismes psychologiques, tels que l’identification\net la projection, favorisant la catharsis et améliorant l’insight. La mise en place progressive de cet atelier dans un service\nde psychiatrie répond à des règles spécifiques de fonctionnement. Lieu d’expression de ses pensées, sentiments et\némotions, il véhicule une large palette de représentations subjectives et d’émotions partagées en groupe. Pensé et animé\ndans une dynamique d’aide au sevrage, il constitue un autre espace médiatisé par le langage entre soi et l’alcool. Il est\naussi le lieu privilégié de travaux de recherche universitaire autour de la problématique de l’alcoolo-dépendance.","PeriodicalId":387721,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 41 No. 4","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2013-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Armées Vol. 41 No. 4","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.17184/eac.6693","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Afin de répondre à ses obligations de service public, le service de psychiatrie de l’hôpital d’instruction des armées de
Bordeaux a intégré la « cinémathérapie » dans son dispositif de soin auprès des patients alcoolo-dépendants hospitalisés
et rencontrant des difficultés à gérer leur consommation, associée à une séance d’information sur le mésusage de l’alcool.
La « cinémathérapie » est une technique thérapeutique issue des pays anglo-saxons utilisant le cinéma comme un
médiateur du soin psychique par la parole. S’inscrivant dans une perspective d’éducation à la santé, elle s’inspire de la
« bibliothérapie » avec pour but de développer le savoir et l’introspection des patients. Le septième art s’envisage alors
comme l’art-thérapie permettant de produire un discours sur soi, autour de films explicitement en lien avec le thème de
l’alcoolo-dépendance. Proposées aux patients par nombre de six au maximum, hospitalisés et confrontés au mésusage
d’alcool, les séances de projection suivies d’un débat mobilisent des mécanismes psychologiques, tels que l’identification
et la projection, favorisant la catharsis et améliorant l’insight. La mise en place progressive de cet atelier dans un service
de psychiatrie répond à des règles spécifiques de fonctionnement. Lieu d’expression de ses pensées, sentiments et
émotions, il véhicule une large palette de représentations subjectives et d’émotions partagées en groupe. Pensé et animé
dans une dynamique d’aide au sevrage, il constitue un autre espace médiatisé par le langage entre soi et l’alcool. Il est
aussi le lieu privilégié de travaux de recherche universitaire autour de la problématique de l’alcoolo-dépendance.