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Abstract
Les Notebooks ont accompagné Coleridge pendant près de quarante ans. Fidèles compa-gnons du poète, ces petits carnets se devaient de saisir les mouvements de sa pensée afin qu’il puisse en voir l’évolution et en comprendre la formation. À la fois carnets d’écrivain, carnets d’esquisse, recueil de citations, journal intime, carnets de voyage et d’exil, brouillons d’œuvre, laboratoire d’écriture, ces textes ne se laissent finalement saisir par aucun vocable tant l’écriture y est foisonnante et bigarrée. L’appellation notebook , traduite par le terme « carnet » dans la sélection de fragments traduits par Pierre Leyris, est peut-être d’ailleurs la plus juste car elle ne désigne ni un genre, ni une écriture, mais simplement le support d’écriture. Toutefois, libre de toute contrainte, l’écriture des Notebooks offre aux yeux de nombreux critiques les plus beaux éclats de pensée du poète, taillés dans la chair du monde et livrés sur le vif. Cette quasi-concomitance entre la pensée et son écriture permet en effet au lecteur d’être au plus près d’une pensée d’une extrême richesse, complexité et ambivalence.