{"title":"Éthique de la croyance, scepticisme et pratique. À?partir de William Kingdon Clifford","authors":"Mathias Girel","doi":"10.3917/rfeap.008.0032","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Apres un bref rappel de la maxime et des exemples de Clifford, constituant le socle de son ethique de la croyance, nous tentons de rendre a ce dernier le concept de croyance qui est le sien. L’article etudie trois niveaux d’objections a la these de Clifford, qui correspondent a autant de contresens a son egard : on pourrait y voir (a) un mixte instable entre consequentialisme et universalisme : Clifford semble a la fois preoccupe par les consequences de nos croyances et un devoir universel de les justifier ; (b) une contradiction entre sa maxime et les developpements les plus prometteurs de la science : a ce compte, elle ne semble pas meme laisser subsister la doctrine evolutionniste sur laquelle des doutes restent possibles au moment ou il ecrit ; et enfin (c) une contradiction avec nos croyances pratiques : la maxime ne se retourne-t-elle pas contre les notions de bien et de mal, pour lesquelles nous manquons d’evidence, ce qui compromettrait a sa racine l’idee d’une ethique de la croyance ? Ne se retourne-t-elle pas contre la plupart de nos croyances « naturelles » que nous serions bien en peine de justifier ?","PeriodicalId":334627,"journal":{"name":"Revue française d'éthique appliquée","volume":"12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-01-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue française d'éthique appliquée","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/rfeap.008.0032","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Apres un bref rappel de la maxime et des exemples de Clifford, constituant le socle de son ethique de la croyance, nous tentons de rendre a ce dernier le concept de croyance qui est le sien. L’article etudie trois niveaux d’objections a la these de Clifford, qui correspondent a autant de contresens a son egard : on pourrait y voir (a) un mixte instable entre consequentialisme et universalisme : Clifford semble a la fois preoccupe par les consequences de nos croyances et un devoir universel de les justifier ; (b) une contradiction entre sa maxime et les developpements les plus prometteurs de la science : a ce compte, elle ne semble pas meme laisser subsister la doctrine evolutionniste sur laquelle des doutes restent possibles au moment ou il ecrit ; et enfin (c) une contradiction avec nos croyances pratiques : la maxime ne se retourne-t-elle pas contre les notions de bien et de mal, pour lesquelles nous manquons d’evidence, ce qui compromettrait a sa racine l’idee d’une ethique de la croyance ? Ne se retourne-t-elle pas contre la plupart de nos croyances « naturelles » que nous serions bien en peine de justifier ?