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Abstract
À l’exception des modifications apportées à l’intérieur du nu comme genre artistique avec des artistes tel Helmut Newton, des écrivains, de Pascal Quignard à Bernard Noël, et des artistes affirment que les corps apparemment nus restent toujours vêtus d’images. Dany Leriche, Annie Sprinkle ou Yasumasa Morimura en profitent pour interroger l’héritage historique et culturel de l’image de la femme.
Avec Nobuyoshi Araki, à travers le journal d’une vie, l’identité sexuelle réaffirmée met en lumière la peau comme écran -limite à transgresser. Hiromix assume quant à elle le devenir clone de l’être humain, qu’Inez Van Lamsweerde et Vanessa Beecroft explorent jusque dans ses extrêmes conséquences.
Joan Soulimant et Danièle Buetti montrent les hens intimes entre nudité, peau et corps interne.
Avec Éric Rondepierre et Matthew Barney la question dehors-dedans se trouve transférée aux passages d’images photocinémavidéo.
Faisant retour à la radicalité de Michel Joumiac nous comprenons que le marquage social de la peau qu’il dénonçait concerne aujourd’hui des oppositions importantes entre le psychisme dans sa relation à l’extériorité, comme la séparation des corps et des sociétés, entre réel et virtuel. Les artistes engagent ici une nouvelle expérience synesthésique de la chair virtuelle, d’autres liens, via les technologies, du corps à l’inconscient.