O. Terrier, G. Bornert, C. Portelli-Clerc, F. Calvet
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Abstract
Les actions entreprises sur les théâtres opérationnels en vue de mettre en place une logistique de l’eau conforme aux
principes définis récemment par l’État-major des armées amènent une remise en cause d’habitudes anciennes dans ce
domaine, avec d’importantes évolutions en ce qui concerne les choix technologiques pour le traitement et la distribution
des eaux. L’expérience acquise en 2010 au Liban, dans le cadre de l’opération « Daman », permet d’identifier les
principales difficultés rencontrées dans cette démarche. Le choix raisonné des moyens de production et de distribution
des eaux destinées à la consommation humaine à partir d’un forage ont exigé la mise en œuvre de procédés techniques
complexes mais, grâce à cette approche, c’est la perspective d’un abandon du recours systématique aux eaux
embouteillées qui se dessine. La tendance à la sophistication croissante des systèmes de potabilisation des eaux, conçus
sur la base de technologies souvent nouvelles pour les armées, implique l’acquisition de compétences nouvelles par les
opérateurs en charge de ces équipements. La surveillance des processus, pierre angulaire de la stratégie de sécurité
sanitaire, devient plus contraignante et impose une utilisation rigoureuse de différents matériels de mesure. La question
de la compétence des intervenants militaires appelle donc des réponses concrètes afin d’éviter une sous-traitance
systématique qui rendrait les forces tributaires de prestataires civils. Pour le Service de santé des armées, il importe de
conserver une capacité d’expertise spécialisée de haut niveau dans le domaine de la technologie des eaux afin de pouvoir
accompagner efficacement l’ensemble des évolutions.