{"title":"Le Portugal et son impensé colonial","authors":"Cristina Robalo Cordeiro","doi":"10.57054/arb.v11i1.5038","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le Portugal a son penseur. Eduardo Lourenço (né en 1923). Dans la grande diversité de son oeuvre d’essayiste, il ne s’est en somme consacré qu’à l’étude de son pays, dont il s’est fait le confesseur ou plutôt le psychanalyste. Le quarantième anniversaire de la « Révolution des OEillets », coup d’État militaire qui, en avril 1974, a mis fin au régime dictatorial de Salazar, a incité deux chercheurs, Margarida Calafate Ribeiro (de l’Université de Coimbra) et Roberto Vecchi (de l’Université de Bologne) à rassembler, avec la collaboration de l’auteur, quelque vingt-cinq textes, dont cinq inédits, qui tous ont trait à la relation profonde, complexe, ambiguë des Portugais avec le colonialisme. Le premier de ces écrits date de 1960, le dernier de 2000, la Note préliminaire, « 40 années de retard », ayant été rédigée par Eduardo Lourenço en février 2014 : nous avons donc là plus d’un demi-siècle de réflexion sur ce que d’autres appelleraient trop vite « l’idéologie » coloniale mais que notre historien-philosophe, avec ses éditeurs, préfère, reprenant le titre d’un ouvrage précédent, désigner comme « l’impensé » du Portugal.","PeriodicalId":170362,"journal":{"name":"Africa Review of Books","volume":"25 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2015-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Africa Review of Books","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.57054/arb.v11i1.5038","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le Portugal a son penseur. Eduardo Lourenço (né en 1923). Dans la grande diversité de son oeuvre d’essayiste, il ne s’est en somme consacré qu’à l’étude de son pays, dont il s’est fait le confesseur ou plutôt le psychanalyste. Le quarantième anniversaire de la « Révolution des OEillets », coup d’État militaire qui, en avril 1974, a mis fin au régime dictatorial de Salazar, a incité deux chercheurs, Margarida Calafate Ribeiro (de l’Université de Coimbra) et Roberto Vecchi (de l’Université de Bologne) à rassembler, avec la collaboration de l’auteur, quelque vingt-cinq textes, dont cinq inédits, qui tous ont trait à la relation profonde, complexe, ambiguë des Portugais avec le colonialisme. Le premier de ces écrits date de 1960, le dernier de 2000, la Note préliminaire, « 40 années de retard », ayant été rédigée par Eduardo Lourenço en février 2014 : nous avons donc là plus d’un demi-siècle de réflexion sur ce que d’autres appelleraient trop vite « l’idéologie » coloniale mais que notre historien-philosophe, avec ses éditeurs, préfère, reprenant le titre d’un ouvrage précédent, désigner comme « l’impensé » du Portugal.
葡萄牙有自己的思想家。爱德华多lourenco(生于1923年)。在他众多的散文家作品中,他只专注于研究他的国家,他成为了这个国家的忏悔者,或者更确切地说,是精神分析学家。康乃馨革命四十周年的«»,1974年4月发生军事政变,结束了萨拉查独裁政权,使得两位研究者、Margarida Calafate Ribeiro de Coimbra大学()和博洛尼亚大学的罗伯托·维奇()收集到一起,原创作者,大约25个文本,其中五人,其中涉及所有深刻、复杂、暧昧关系的葡萄牙与殖民主义。这些著作中的第一条始于1960年,去年的2000年的初步说明,40年代«»延迟,已由爱德华多·洛伦索自2014年2月:所以我们这里半个多世纪反思别人所说的太快,但我们的historien-philosophe殖民»,«形态同其出版商、宁愿回到前一本书的标题,指定为«l’impensé»的葡萄牙人。