{"title":"Les Feuilletons américains : structuration narrative et manipulation technique","authors":"Carmen Compte","doi":"10.26034/la.cdclsl.1992.3109","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans une télévision américaine avide de changement et anxieuse de nouveauté, le feuilleton de l'après-midi, le « soap opera »1 apparaît comme un phénomène à part. Non seulement certains « soaps » sont encore diffusés 35 ans après leur première apparition à l'antenne, mais ils constituent un apport essentiel ( 75 %) aux ressources des chaînes américaines (<< networks » ) . A quoi tient ce succès ? Ce n'est pas seulement, comme l'indique Esslin, parce' que l'être humain aime qu'on lui raconte des histoires. Le feuilleton satisfait effectivement ce besoin, il se prête de plus à différents niveaux de compréhension et aux goûts d'un public très hétérogène. Crest ce point qui nous a paru parti culièrement intéressant : comment le soap opéra arrive-t-il à trai ter des sujets complexes (quatre à cinq histoires par épisode), à un rythme qui n'est entamé ni par les coupures publicitaires ni par la concurrences des autres chaînes ? Comment cet ensemble compliqué et rapide peut-il accrocher un public ? Comment réussit-il à donner au spectateur l'impression de ne faire aucun effort de compréhension ?","PeriodicalId":117456,"journal":{"name":"Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage","volume":"283 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-07-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.26034/la.cdclsl.1992.3109","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Dans une télévision américaine avide de changement et anxieuse de nouveauté, le feuilleton de l'après-midi, le « soap opera »1 apparaît comme un phénomène à part. Non seulement certains « soaps » sont encore diffusés 35 ans après leur première apparition à l'antenne, mais ils constituent un apport essentiel ( 75 %) aux ressources des chaînes américaines (<< networks » ) . A quoi tient ce succès ? Ce n'est pas seulement, comme l'indique Esslin, parce' que l'être humain aime qu'on lui raconte des histoires. Le feuilleton satisfait effectivement ce besoin, il se prête de plus à différents niveaux de compréhension et aux goûts d'un public très hétérogène. Crest ce point qui nous a paru parti culièrement intéressant : comment le soap opéra arrive-t-il à trai ter des sujets complexes (quatre à cinq histoires par épisode), à un rythme qui n'est entamé ni par les coupures publicitaires ni par la concurrences des autres chaînes ? Comment cet ensemble compliqué et rapide peut-il accrocher un public ? Comment réussit-il à donner au spectateur l'impression de ne faire aucun effort de compréhension ?