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Abstract
Dans cet essai, je defends une conception realiste de la valeur selon laquelle le bon et le mauvais peuvent etre un objet de connaissance. C’est a tort, je maintiens que certains aspects fondamentaux de la culture moderne sont censes exclure une telle conception et favoriser plutot l’idee que nos jugements evaluatifs ne servent au fond qu’a exprimer nos preferences a l’egard des choses dont ils traitent. Mais je montre aussi pourquoi une conception realiste est a epouser. Cet argument positif procede en deux temps. Je commence par le concept de bien, en soutenant que nous ne pouvons desirer une chose sans supposer (a juste titre ou non) qu’elle est bonne – ce qui signifie, sans supposer qu’il y a une raison de la desirer. Je passe donc ensuite au concept d’une raison. La, il s’agit de montrer de facon generale que les raisons que nous avons (et non seulement que nous croyons avoir) de penser ceci ou de faire cela existent independamment de nos attitudes a leur egard. En effet, l’obstacle majeur qui s’oppose a l’idee que le bon et le mauvais peuvent etre un objet de connaissance est l’absence d’une reflexion suffisante sur ce que c’est qu’une raison.