EXPÉRIMENTER DES FORMES DE « MIEUX-ÊTRE » : RECONNAÎTRE LE SENS DE L’EXPÉRIENCE EN CONSIDÉRANT LE POUVOIR DE DIRE ET DE FAIRE DES ANICINABEKWEK (FEMMES ALGONQUINES)
{"title":"EXPÉRIMENTER DES FORMES DE « MIEUX-ÊTRE » : RECONNAÎTRE LE SENS DE L’EXPÉRIENCE EN CONSIDÉRANT LE POUVOIR DE DIRE ET DE FAIRE DES ANICINABEKWEK (FEMMES ALGONQUINES)","authors":"A. Rousseau","doi":"10.7202/1071138ar","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La recherche de formes de retablissement a la suite d’evenements difficiles, voire traumatiques, implique souvent de considerer la parole comme un moteur de transformation personnelle et sociale. A partir de preoccupations ethiques et epistemologiques d’une chercheuse non autochtone menant une recherche collaborative au sujet des disparitions et des assassinats de femmes et de filles autochtones en Abitibi-Temiscamingue, cet article interroge plus precisement l’association frequente entre l’expression du souvenir et la recherche d’un « mieux-etre ». Apres avoir introduit les assises de cette recherche, qui se fonde sur l’oralite comme mode de transmission des savoirs entre generations, j’explorerai certaines conceptions du mieux-etre et de la guerison tirees de la litterature scientifique autochtone. Puis, a partir du postulat relationnel au fondement du pouvoir du storytelling chez les Premieres Nations, je revelerai deux conceptions des recits-histoires : l’une les concevant comme des « medecines » qui rassemblent les forces des ancetres, l’autre les traitant comme des enseignements valorisant l’identite culturelle et les savoirs traditionnels. En terminant, j’aborderai certaines tensions relatives a la volonte d’eclairer des problemes complexes, tout en reflechissant aux conditions de l’ecoute de ces recits-histoires et aux defis de representer et d’interpreter ces savoirs experientiels.","PeriodicalId":354270,"journal":{"name":"Les ateliers de l'éthique","volume":"38 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Les ateliers de l'éthique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.7202/1071138ar","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La recherche de formes de retablissement a la suite d’evenements difficiles, voire traumatiques, implique souvent de considerer la parole comme un moteur de transformation personnelle et sociale. A partir de preoccupations ethiques et epistemologiques d’une chercheuse non autochtone menant une recherche collaborative au sujet des disparitions et des assassinats de femmes et de filles autochtones en Abitibi-Temiscamingue, cet article interroge plus precisement l’association frequente entre l’expression du souvenir et la recherche d’un « mieux-etre ». Apres avoir introduit les assises de cette recherche, qui se fonde sur l’oralite comme mode de transmission des savoirs entre generations, j’explorerai certaines conceptions du mieux-etre et de la guerison tirees de la litterature scientifique autochtone. Puis, a partir du postulat relationnel au fondement du pouvoir du storytelling chez les Premieres Nations, je revelerai deux conceptions des recits-histoires : l’une les concevant comme des « medecines » qui rassemblent les forces des ancetres, l’autre les traitant comme des enseignements valorisant l’identite culturelle et les savoirs traditionnels. En terminant, j’aborderai certaines tensions relatives a la volonte d’eclairer des problemes complexes, tout en reflechissant aux conditions de l’ecoute de ces recits-histoires et aux defis de representer et d’interpreter ces savoirs experientiels.