{"title":"Que faire de la littérature d’action ? À propos de la numérisation d’un corpus","authors":"Vincent Chambarlhac","doi":"10.58282/colloques.2906","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’interrogation du titre introduit mon propos. La litterature d’action des brochures est en grande partie en hors champ des recherches sur l’histoire culturelle du mouvement ouvrier. Au mieux, la brochure est citee comme une source secondaire, utilisee en tant qu’elle « litterarise » le discours d’un tribun, perennise sa parole. Les brochures participent-elles des ephemeres ? Non livre1, elles sont souvent vouees a la disparition, ou tout du moins, l’imperatif de leur conservation et de leur collecte parait extremement rare, etroitement correle a une volonte militante. Elles sont, parfois, ecrites pour une occasion, ou a l’occasion de, rejoignant la la categorie historique des occasionnels2. Les brochures jouissent, dans l’histoire politique, d’un statut particulier qui conduit a les singulariser dans le champ des ephemera. Elles sont l’objet d’une attention comme support d’informations, de citations : elles sont donc comme telles nettement moins marginalisees que d’autres ephemeres. Neanmoins, leur usage procede quasi uniquement de leur singularite, leur vocation estinformative dans l’economie du discours scientifique. Jamais leur serialite, dans son lien a une histoire editoriale et culturelle du politique, n’est prise en compte. Cet usage de la brochure dans sa singularite tranche ainsi avec l’apprehension d’autres ephemeres, davantage saisis dans l’epaisseur des recueils. De meme, si les mots de la brochure sont cites, jamais celle-ci n’est prise au mot comme dispositif i","PeriodicalId":235669,"journal":{"name":"Les éphémères, un patrimoine à construire","volume":"46 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2015-11-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Les éphémères, un patrimoine à construire","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.2906","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’interrogation du titre introduit mon propos. La litterature d’action des brochures est en grande partie en hors champ des recherches sur l’histoire culturelle du mouvement ouvrier. Au mieux, la brochure est citee comme une source secondaire, utilisee en tant qu’elle « litterarise » le discours d’un tribun, perennise sa parole. Les brochures participent-elles des ephemeres ? Non livre1, elles sont souvent vouees a la disparition, ou tout du moins, l’imperatif de leur conservation et de leur collecte parait extremement rare, etroitement correle a une volonte militante. Elles sont, parfois, ecrites pour une occasion, ou a l’occasion de, rejoignant la la categorie historique des occasionnels2. Les brochures jouissent, dans l’histoire politique, d’un statut particulier qui conduit a les singulariser dans le champ des ephemera. Elles sont l’objet d’une attention comme support d’informations, de citations : elles sont donc comme telles nettement moins marginalisees que d’autres ephemeres. Neanmoins, leur usage procede quasi uniquement de leur singularite, leur vocation estinformative dans l’economie du discours scientifique. Jamais leur serialite, dans son lien a une histoire editoriale et culturelle du politique, n’est prise en compte. Cet usage de la brochure dans sa singularite tranche ainsi avec l’apprehension d’autres ephemeres, davantage saisis dans l’epaisseur des recueils. De meme, si les mots de la brochure sont cites, jamais celle-ci n’est prise au mot comme dispositif i