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Abstract
Dans l’œuvre de Michel de Certeau, litterature n’est pas le nom d’un corpus, ni de corpus qui pourraient varier d’un ouvrage a l’autre. Le mot, fondamentalement, ne sert pas a distinguer certains ecrits des autres. La litterature, c’est ce qui s’ecrit ; c’est l’ensemble forme par tout ce qui s’ecrit. Il s’est passe quelque chose, quelque chose est apparu, a disparu, de la litterature s’ecrit ; elle s’accumule. Chez Certeau, d’autre part, le moment ou ce qui s’ecrit devient de l’histoire, fondation reciproque du passe comme passe et du present comme different, se dit a la premiere personne du singulier. Cet article propose quelques remarques sur ce je operateur d’histoire, dans la reflexion de Certeau et dans ses analyses d’ecrits rediges a la premiere personne, pour lesquelles il fait usage de la distinction entre « la formalite du constatif (i.e. la description des idees et des choses) » et celle « du performatif », qui permet de comprendre le « texte » comme « un dispositif reglant des relations sociales, etablissant des conventions entre locuteurs, et organisant leurs places reciproques grâce a ce que Ducrot appelle des "manœuvres stylistiques" ».
在米歇尔·德·塞托(Michel de Certeau)的作品中,文学不是语料库的名称,也不是因作品而异的语料库的名称。基本上,这个词并不能用来区分某些写作和其他写作。文学是写出来的东西;它是由所写的一切所形成的整体。有些事情发生了,有些事情出现了,有些事情消失了,一些文学作品被写了下来;她会积累。另一方面,在Certeau,被书写的时刻或内容成为历史,过去作为过去和现在作为不同的相互基础,以第一人称单数表示。本文就这几点我算子在反思历史、de Certeau及其分析中d’ecrits rediges a la premiere,对于这些人利用了区分的«formalite constatif(即描述事物的想法和performatif》)就是»和«»,使得像««»文本理解社会关系的一套法律;说话人之间的协议,作价,并通过Ducrot所说的“风格策略”来组织它们的相互位置。”