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Abstract
Dans le roman, L’Envers du destin1de Najib Redouane, Mimouna-Rachel, l’héroïne du roman, raconte à son destinataire (un « tu », anonyme et voix absente), dans un ordre chronologique, les circonstances de son expatriation du Maroc vers Israël. Juive sépharade, elle est originaire de Fès et fille d’un homme d’affaires fortuné. C’est dans la ferme familiale, à Sefrou, dans une proche localité de sa ville natale, qu’elle passe une enfance et une adolescence des plus heureuses et des plus insouciantes, choyée par son père avec lequel elle vit une relation fusionnelle. Pour elle, Séfrou est un « havre de paix où cohabitaient musulmans et juifs. C’était un lieu de brassage de cultures, de langues et de traditions. Il reflétait réellement l’esprit qui régnait à l’époque d’un Maroc pluriel, multiethnique et tolérant. On y parlait l’arabe, des dialectes berbères ainsi que l’hébreu » (p. 17). C’est dans ce village qu’elle rencontre Mohand, berbère et musulman, avec lequel elle partage un amour sincère et passionné. C’est déjà pour la jeune sépharade, transgresser l’interdit, commettre un péché mortel vis-à-vis de sa communauté religieuse. C’est « briser un tabou séculaire » (p. 41).