New York:

R. Fishman
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Abstract

New York est bien sur la premiere «cite globale». Et chacun pense Manhattan, Broadway, le World Trade Center. Pourtant bien peu des 20 millions d'habitants de la region urbaine ont des rapports avec ces symboles de la centralite. La plupart vivent et travaillent dans la Suburbia, qui n'est plus la cite-dortoir d'il y a trente ou quarante ans, mais une nouvelle forme de ville de basse densite, qui unifie toutes les agglomerations americaines, de New York a Chicago, San-Francisco ou Los Angeles. Est-ce donc l'avenir des metropoles mondiales ? ; En fait, ce n'etait pas le futur projete pour New York, et notamment par le Schema Directeur de 1929. En 1920, 9 millions des 11 millions de New-Yorkais d'alors vivent dans le noyau de l'agglomeration ("core"), et pres de 3 millions travaillent a Manhattan, au sud de Central Park. L'industrie la plus importante est celle de la confection, qui occupe dans une multitude d'ateliers urbains les immigrants juifs et italiens, tandis que Times Square concentre les theâtres. ; Le dessein des urbanistes d'alors est de conserver la suprematie de ce noyau agglomere, en eloignant l'industrie dans un rayon de trente kilometres autour de Lower Manhattan, et en construisant un reseau ferre rapide et interconnecte convergeant vers Manhattan, qui n'est pas sans rappeler le reseau RER de Paris d'aujourd'hui. La majorite de la population doit resider dans des immeubles collectifs construits sur des terrains liberes par le desserrement industriel, les maisons individuelles periurbaines restant l'exception, reservees aux cadres tres superieurs, que des trains rapides ameneraient a leurs bureaux de Manhattan. ; La realite des annees quatre-vingt-dix est loin de ce schema. Sur 20 millions de «New-Yorkais», 54 % vivent en zone periurbaine («ring») et 51 % y travaillent. Pourquoi cet echec de la prevision urbanistique ? Incontestablement, c'est le resultat de l'impulsion de trois politiques instaurees par le New Deal de Roosevelt : une politique du logement individuel, pour relancer l'economie, une politique de l'automobile et des infrastructures routieres, incarnees a New York par la figure emblematique de Robert Moses, une politique de dispersion de l'industrie militaire et strategique, amplifiee parla deuxieme guerre mondiale et la guerre froide. ; Les resultats depassent l'intention, d'autant plus qu'elle montre des bouleversements technologiques importants (informatique, telecommunications) et des mouvements profonds de la societe americaine : le reve de ruralite, la montee des Noirs du Sud, qui pauperisent les anciens quartiers blancs proches du centre (Harlem), la progression des femmes actives qualifiees, qui veulent travailler pres de chez elles, pour assurer leurs responsabilites familiales. ; L'auteur termine par l'evocation de l'exemple de Mount Laurel, entre New York et Philadelphie, pour illustrer cette ville hors la ville, faite de suburban dream houses, d'office parks, et de mails commerciaux.
纽约:
纽约当然是第一个“全球城市”。每个人都会想到曼哈顿、百老汇和世界贸易中心。然而,在城市地区的2000万居民中,很少有人与这些中心的象征有任何关系。大多数超市中生活和工作,不再cite-dortoir三十或四十岁,但是一年前的新型低密度的城市,一个团结所有美国聚居了纽约、芝加哥、洛杉矶或旧金山。这就是世界大都市的未来吗?;事实上,这并不是纽约未来的蓝图,尤其是1929年的蓝图。1920年,时任纽约11万9万人生活在l’agglomeration核心(core”),以及近3万人从事于曼哈顿中央公园以南。最重要的工业是服装业,许多犹太和意大利移民在城市作坊工作,而时代广场集中了剧院。;时任规划师设计核心是保持至高无上的烧结eloignant业界中,曼哈顿下城,周围方圆30公里和快速网络,构筑一个费雷的汇聚到曼哈顿,而不是让人想起巴黎RER当今网络。多数人口居住人必须在集体土地上修建楼房liberes工业充血,其余住宅的变化外,向干部reservees tres 92db ameneraient快速列车,其位于曼哈顿的办公室了。;90年代的现实与这种模式相去甚远。就20万纽约«»,54%的人住在区内periurbaine戒指(«»51%),并在那里工作。为什么城市规划会失败?无疑就是冲动的结果由罗斯福新政政策三个苹果:一个人的住房政策,以提振经济,汽车和公路基础设施的政策,对纽约incarnees a图所emblematique Robert Moses,分散的政策、战略和军事工业amplifiee谈到第二次世界大战和冷战。;结果超过意图,尤其因为它展示了剧变的重要技术(计算机、电信公司)和调度深ruralite:梦想,第128页之前,南方的黑人pauperisent靠近市中心的老街坊,白人(Harlem)的活性,增加妇女kinder陨落的,谁愿意在自己的家中,为他们的家庭责任。;作者最后提出l’evocation Laurel山为例,除纽约和费城,来说明这个梦想城以外的城市、郊区造的房子,当然parks)、商业和电子邮件。
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