"Camp" dira-t-on

Lilia Benbelaïd
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Abstract

L’architecture est l’art de concevoir et de construire. Édifié en 1949 et voué à une temporalité courte, le camp de réfugiés de Chatila, situé dans la banlieue sud de Beyrouth est aujourd’hui un environnement construit dont les politiques urbaines se sont totalement dédouanées. Cette indifférence étatique donne naissance à un lieu en marge, contraint par d’étroites limites administratives et désordonné. Il reste cependant une cité édifiée par des individus, rythmés par le besoin inhérent d’exister ; un fragment de ville dans la ville. Cela mène à la construction d’édifices ainsi qu’à la hiérarchisation de réseaux. De plus, dans la pratique architecturale, le corps est une unité de mesure pour composer un espace. A Chatila, la contrainte spatiale et la matière disponible permettent à une intériorité d’exister ; le corps s’adapte ensuite. Cependant, un vide urbain dit d' “exception” résiste face à la conquête d’espaces au sein du camp. Cette cour, où le corps s’octroie la liberté de se mouvoir, permet l’échange social et une potentielle appropriation. L’acte de dessiner permet une analyse passive des différents paysages et spatialités qui composent le camp. La pratique artistique prend alors un rôle fédérateur entre espaces et usagers ; entre usagers et celle ou celui qui ébauche les quelques lignes d’une scène urbaine sur un simple bout de papier. Elle amorce ainsi un premier lien entre une place et ceux qui l’habitent au quotidien, tente d’éveiller des envies et rêveries en autorisant les corps à s’exprimer et les voix à s’élever.
“营地”dira-t-on
建筑是设计和建造的艺术。位于贝鲁特南郊的Chatila难民营建于1949年,时间很短,如今已成为一个建筑环境,其城市政策已完全摆脱。这种国家的冷漠产生了一个边缘的地方,受到严格和混乱的行政边界的限制。然而,它仍然是一个由个人建造的城市,被固有的生存需求所打断;城市中的城市碎片。这导致了建筑的建设和网络的分级。此外,在建筑实践中,身体是构成空间的测量单位。在Chatila,空间限制和可用的材料允许内在性的存在;然后身体会适应。然而,一个被称为“例外”的城市真空抵制了营地内空间的征服。在这个庭院里,身体被赋予了移动的自由,允许社会交换和潜在的占有。绘画的行为允许对构成营地的不同景观和空间进行被动分析。艺术实践在空间和使用者之间扮演着统一的角色;在用户和在一张简单的纸上勾画出城市场景的几行文字的人之间。因此,她在一个地方和那些每天生活在那里的人之间建立了第一个联系,试图通过允许身体表达自己和声音提升来唤醒欲望和梦想。
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