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Abstract
Si je ne suis pas ecrivain, je ne suis pas litteraire non plus, je veux dire professionnel de la litterature. Ne me sont pas familieres les regles du metier, soit toute cette part d’explicite et plus encore d’implicite qui compose l’ordinaire d’une discipline. Toutefois, depuis mes premiers travaux dans le domaine de la Grece ancienne, la litterature a ete presente dans ma facon d’etre historien.Precisons tout de suite les limites de mon propos : si je me risque a entrer dans la litterature avec mes questions d’historien, je laisserai de cote tout le dossier, tout a fait a sa place dans le cadre de ce colloque, de ce que les historiens ont fait, n’ont pas fait ou pourraient faire de la litterature. L’interrogation ne date pas d’hier, et il me suffira de mentionner, du cote des historiens et pour aujourd’hui, le travail mene, notamment, par Roger Chartier ou celui poursuivi par Christian Jouhaud et son groupe, qui est centre sur un questionnement historien de la litterature et une histoire du litteraire. Par ailleurs, le numero special des Annales, paru en 2010, sur ce qu’Etienne Anheim et Antoine Lilti ont nomme « savoirs de la litterature », apporte differents eclairages sur ce probleme.Mais le debat, en France du moins, a ete relance par des polemiques recentes, parisiennes plutot, a propos d’ecrivains dont on a ete prompt a dire qu’ils faisaient de l’histoire, une certaine histoire, c’est-a-dire, en fait, l’histoire que n’avaient pas ete capables de produire les historiens