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Abstract
En quoi sommes-nous en responsabilite d’une souffrance existentielle qui, dans son amplitude meme, semble exceder la capacite soignante a l’attenuer et a la consoler ? Qu’en est-il de ce qu’on nomme uniformement maltraitance et qui est souvent negligence, maladresse, indifference et revele peut-etre notre peur face a l’autre ainsi eprouve dans son humanite, dans sa chair, dans ce qui lui est constitutif ? La coherence, la rationalite des protocoles et des procedures ne sont-elles pas defiees, la ou il convient d’accepter une certaine vulnerabilite partagee, une parenthese ou un autrement dans l’agir, voire une perte de maitrise, ces detours obliges pour parvenir a rehabiliter la relation ? Est-il en fait une « ethique du soin de la douleur » qui permettrait d’enoncer quelques reperes assures en termes de juste presence et de bonnes pratiques, d’eriger des principes transposables a des attitudes et a des gestes respectueux de la personne ? Je n’en suis pas certain, tant il s’avere deja hasardeux de definir, de reperer et de circonscrire ces territoires etranges et obscurs dans la cartographie du soin.