{"title":"物质之歌,解除现代人的魔法:通过一些阿巴拉契亚小说走向重新魔法的生态诗学","authors":"B. Meillon","doi":"10.4000/TRANSTEXTS.1202","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cet article elabore une lecture ecopoetique de trois fictions environnementales contemporaines des Appalaches : Prodigal Summer de Barbara Kingsolver (2000), Strange as this Weather Has Been, de Ann Pancake (2007) et Above the Waterfall, de Ron Rash (2015). Je sonde ici leur ecriture en quete d’elements attestant que les humains possedent la capacite de s’accorder au « chant du monde » (Jean Giono), au « chant de la terre » (Jonathan Bate), ou encore, a « la musique sauvage de la terre » (Mark Tredinnick). Pour aborder la question du reenchantement, je me fonde sur l’etymologie du verbe « enchanter », du latin incantare, qui renvoie a un envoutement ou une incantation, au fait d’affecter la perception du monde en nous donnant a entendre des voix et des rythmes. En nous invitant a faire musique avec le monde, l’ecopoetique peut inverser le sort jete sur lui par la science moderne, qui, comme l’affirme l’ecofeministe Starhawk, a aliene les humains a leur environnement, nous faisant croire en notre separation d’avec le monde naturel. En reponse aux problemes que pose notre entree dans l’Anthropocene, les ecopoetes des Appalaches nous appellent a cultiver la resilience inherente a nos « naturecultures » (Donna Haraway) et a reimaginer des langages qui resistent a l’illusion d’exister hors-sol.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":"37 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Le chant de la matière pour désensorceler les modernes : vers une écopoétique du réenchantement à travers quelques romans des Appalaches\",\"authors\":\"B. Meillon\",\"doi\":\"10.4000/TRANSTEXTS.1202\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Cet article elabore une lecture ecopoetique de trois fictions environnementales contemporaines des Appalaches : Prodigal Summer de Barbara Kingsolver (2000), Strange as this Weather Has Been, de Ann Pancake (2007) et Above the Waterfall, de Ron Rash (2015). Je sonde ici leur ecriture en quete d’elements attestant que les humains possedent la capacite de s’accorder au « chant du monde » (Jean Giono), au « chant de la terre » (Jonathan Bate), ou encore, a « la musique sauvage de la terre » (Mark Tredinnick). Pour aborder la question du reenchantement, je me fonde sur l’etymologie du verbe « enchanter », du latin incantare, qui renvoie a un envoutement ou une incantation, au fait d’affecter la perception du monde en nous donnant a entendre des voix et des rythmes. En nous invitant a faire musique avec le monde, l’ecopoetique peut inverser le sort jete sur lui par la science moderne, qui, comme l’affirme l’ecofeministe Starhawk, a aliene les humains a leur environnement, nous faisant croire en notre separation d’avec le monde naturel. En reponse aux problemes que pose notre entree dans l’Anthropocene, les ecopoetes des Appalaches nous appellent a cultiver la resilience inherente a nos « naturecultures » (Donna Haraway) et a reimaginer des langages qui resistent a l’illusion d’exister hors-sol.\",\"PeriodicalId\":42064,\"journal\":{\"name\":\"Transcultural Studies\",\"volume\":\"37 1\",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.1000,\"publicationDate\":\"2018-12-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Transcultural Studies\",\"FirstCategoryId\":\"95\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/TRANSTEXTS.1202\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"HISTORY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Transcultural Studies","FirstCategoryId":"95","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/TRANSTEXTS.1202","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"HISTORY","Score":null,"Total":0}
Le chant de la matière pour désensorceler les modernes : vers une écopoétique du réenchantement à travers quelques romans des Appalaches
Cet article elabore une lecture ecopoetique de trois fictions environnementales contemporaines des Appalaches : Prodigal Summer de Barbara Kingsolver (2000), Strange as this Weather Has Been, de Ann Pancake (2007) et Above the Waterfall, de Ron Rash (2015). Je sonde ici leur ecriture en quete d’elements attestant que les humains possedent la capacite de s’accorder au « chant du monde » (Jean Giono), au « chant de la terre » (Jonathan Bate), ou encore, a « la musique sauvage de la terre » (Mark Tredinnick). Pour aborder la question du reenchantement, je me fonde sur l’etymologie du verbe « enchanter », du latin incantare, qui renvoie a un envoutement ou une incantation, au fait d’affecter la perception du monde en nous donnant a entendre des voix et des rythmes. En nous invitant a faire musique avec le monde, l’ecopoetique peut inverser le sort jete sur lui par la science moderne, qui, comme l’affirme l’ecofeministe Starhawk, a aliene les humains a leur environnement, nous faisant croire en notre separation d’avec le monde naturel. En reponse aux problemes que pose notre entree dans l’Anthropocene, les ecopoetes des Appalaches nous appellent a cultiver la resilience inherente a nos « naturecultures » (Donna Haraway) et a reimaginer des langages qui resistent a l’illusion d’exister hors-sol.
期刊介绍:
The Journal of Transcultural Studies is a peer-reviewed, open-access journal committed to promoting the knowledge and research of transculturality in all disciplines. It is published by the Cluster of Excellence “Asia and Europe in a Global Context: The Dynamics of Transculturality” of the Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg.