D. Dangbemey, R. Atade, M. Aboubakar, RS Imorou, M. Ogoudjibi, G. Adjagba, B. Hounkpatin, C. Tsabu-Aguemon, JL Denakpo, RX Perrin
{"title":"C69: 2018年至2021年科托努CHU-MEL局部进展或转移性乳腺癌的流行病学和诊断","authors":"D. Dangbemey, R. Atade, M. Aboubakar, RS Imorou, M. Ogoudjibi, G. Adjagba, B. Hounkpatin, C. Tsabu-Aguemon, JL Denakpo, RX Perrin","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c69.nfyp3037","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"INTRODUCTION : Selon Globocan 2020, plus de 2,3 millions de nouveaux cas de cancers du sein dans le monde avec près de 700 mille décès. L’Afrique enregistre 1.960 décès par cancer du sein pour 100 mille femmes contre 1.250 en Amérique du nord et 14,6% en Europe. Le Bénin, en 2020, a enregistré 1.066 nouveaux et 566 décès, soit incidence 15,8%. Cette forte mortalité est due au stade évolué au quel le diagnostic se fait et à la qualité et à l’accessibilité du traitement disponible pour les cancers évolués ou métastatique. Cette étude a pour objectif de d’écrire l’épidémiologie et le diagnostic des cancers du sein localement évolués ou métastasiques au CHUMEL de Cotonou (Bénin). MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive à collecte de données rétrospectives extraites des dossiers des patientes prises en charge pour le cancer du sein entre 2018 et 2021 au CHUMEL de Cotonou (Bénin). Etaient inclus les dossiers des patientes ayant présenté un cancer du sein localement évolué ou métastasique. Etaient exclues les patientes dont les dossiers n’étaient pas retrouvés ou mal renseignés ou archivés. Nous n’avons pas inclus les patientes ayant présenté des cancers du sein au stade précoce. L’échantillonnage était non probabiliste avec un recensement exhaustif des cas. Les variables étudiées étaient épidémiologiques et cliniques. Les écarts types et les moyennes étaient établis grâce à un tableur Excel©. Les considérations éthiques et déontologies ont été respectées. RESULTATS : Les cancers du sein évolués ou métastatiques représentaient 0,89% des consultations gynécologiques et 74,1% des cancers du sein. La moyenne d'âge au diagnostic était 42,6 ± 15,3 ans. La majorité (58,7%) n’était pas scolarisée et il était dans 71,4% économiquement faible. L’âge moyen de la ménarche était de 14,6 ans. L’âge moyen de la première grossesse était de 20,1 ± 4,6 ans. Elles étaient nullipares dans 17,5%. Le délai moyen de la consultation était de 23,7 mois. Les patientes étaient pour la plupart (49,2%) classées OMS 0. Elles présentaient toutes une masse mammaire, la taille moyenne était 8,4 cm (quatre à 27 cm) avec l’inflammation (peau d’orange) dans 39,6% (n=25), des ulcérations et la rétraction du mamelon dans la même proportion de 14,3% (n=9), l’écoulement mammaire dans 4,8% (n=3) ou méplat (1,6%), des adénopathies axillaires dans 19% (n=12). La mammographie et l’échographie étaient suspectes de malignité respectivement dans 76,7% (n=23) 88,9% (n=24). Le diagnostic positif du cancer n’était possible à l’histologie que dans 27% (n=17). Il s’agissait du carcinome canalaire infiltrant chez 13 patientes. Le diagnostic d’extension n’était possible que chez huit (12,7%) patientes ayant réalisées le scanner thoraco-abdomino-pelvien qui montraient dans cinq cas des métastases. CONCLUSION : Les cancers du sein localement évolués et métastatiques étaient les plus fréquents des cancers du sein au CHUMEL. Ils touchent plus les jeunes femmes. Leur diagnostic positif et d’extension sont difficiles car limités par l’absence de l’histologie et du scanner du fait des conditions économiques faibles de la victime. L’effort des gouvernants pour une assurance maladie universelle améliorera l’incidence et la mortalité par cancer au Bénin.","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"13 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"C69: Epidémiologie et diagnostic des cancers du sein localement évolués ou métastatiques au CHU-MEL de Cotonou de 2018 à 2021\",\"authors\":\"D. Dangbemey, R. Atade, M. Aboubakar, RS Imorou, M. Ogoudjibi, G. Adjagba, B. Hounkpatin, C. Tsabu-Aguemon, JL Denakpo, RX Perrin\",\"doi\":\"10.54266/ajo.2.1s.c69.nfyp3037\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"INTRODUCTION : Selon Globocan 2020, plus de 2,3 millions de nouveaux cas de cancers du sein dans le monde avec près de 700 mille décès. 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C69: Epidémiologie et diagnostic des cancers du sein localement évolués ou métastatiques au CHU-MEL de Cotonou de 2018 à 2021
INTRODUCTION : Selon Globocan 2020, plus de 2,3 millions de nouveaux cas de cancers du sein dans le monde avec près de 700 mille décès. L’Afrique enregistre 1.960 décès par cancer du sein pour 100 mille femmes contre 1.250 en Amérique du nord et 14,6% en Europe. Le Bénin, en 2020, a enregistré 1.066 nouveaux et 566 décès, soit incidence 15,8%. Cette forte mortalité est due au stade évolué au quel le diagnostic se fait et à la qualité et à l’accessibilité du traitement disponible pour les cancers évolués ou métastatique. Cette étude a pour objectif de d’écrire l’épidémiologie et le diagnostic des cancers du sein localement évolués ou métastasiques au CHUMEL de Cotonou (Bénin). MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive à collecte de données rétrospectives extraites des dossiers des patientes prises en charge pour le cancer du sein entre 2018 et 2021 au CHUMEL de Cotonou (Bénin). Etaient inclus les dossiers des patientes ayant présenté un cancer du sein localement évolué ou métastasique. Etaient exclues les patientes dont les dossiers n’étaient pas retrouvés ou mal renseignés ou archivés. Nous n’avons pas inclus les patientes ayant présenté des cancers du sein au stade précoce. L’échantillonnage était non probabiliste avec un recensement exhaustif des cas. Les variables étudiées étaient épidémiologiques et cliniques. Les écarts types et les moyennes étaient établis grâce à un tableur Excel©. Les considérations éthiques et déontologies ont été respectées. RESULTATS : Les cancers du sein évolués ou métastatiques représentaient 0,89% des consultations gynécologiques et 74,1% des cancers du sein. La moyenne d'âge au diagnostic était 42,6 ± 15,3 ans. La majorité (58,7%) n’était pas scolarisée et il était dans 71,4% économiquement faible. L’âge moyen de la ménarche était de 14,6 ans. L’âge moyen de la première grossesse était de 20,1 ± 4,6 ans. Elles étaient nullipares dans 17,5%. Le délai moyen de la consultation était de 23,7 mois. Les patientes étaient pour la plupart (49,2%) classées OMS 0. Elles présentaient toutes une masse mammaire, la taille moyenne était 8,4 cm (quatre à 27 cm) avec l’inflammation (peau d’orange) dans 39,6% (n=25), des ulcérations et la rétraction du mamelon dans la même proportion de 14,3% (n=9), l’écoulement mammaire dans 4,8% (n=3) ou méplat (1,6%), des adénopathies axillaires dans 19% (n=12). La mammographie et l’échographie étaient suspectes de malignité respectivement dans 76,7% (n=23) 88,9% (n=24). Le diagnostic positif du cancer n’était possible à l’histologie que dans 27% (n=17). Il s’agissait du carcinome canalaire infiltrant chez 13 patientes. Le diagnostic d’extension n’était possible que chez huit (12,7%) patientes ayant réalisées le scanner thoraco-abdomino-pelvien qui montraient dans cinq cas des métastases. CONCLUSION : Les cancers du sein localement évolués et métastatiques étaient les plus fréquents des cancers du sein au CHUMEL. Ils touchent plus les jeunes femmes. Leur diagnostic positif et d’extension sont difficiles car limités par l’absence de l’histologie et du scanner du fait des conditions économiques faibles de la victime. L’effort des gouvernants pour une assurance maladie universelle améliorera l’incidence et la mortalité par cancer au Bénin.