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« Le mépris » dans les Mémoires d’outre-tombe : l’attitude du mémorialiste à l’égard de Napoléon Bonaparte
Dans les Mémoires d’outre-tombe l’image de Napoléon suscite, chez le lecteur, différentes émotions. En effet, le mémorialiste inscrit son discours dans un mouvement à la fois symbolique et éthique. D’où le flottement continuel entre la grandeur et la bassesse, entre la louange et le blâme. Ce double mouvement permet d’examiner les vicissitudes de la Fortune napoléonienne sous l’angle du mépris dépassant un ressentiment personnel. Le mépris émerge dans les Mémoires comme le signe de la dépréciation morale, qui doit, en même temps, s’apparenter à un outil didactique guidant le lecteur. Ainsi, le mémorialiste se sert du mépris pour prouver au lecteur que Napoléon obéit au même châtiment de la Providence. Malgré la trivialité de Napoléon, le mémorialiste renonce au dédain en faveur de la démonstration de sa déception et de sa supériorité éthique. Chateaubriand réhabilite ainsi la notion de mépris et son usage persuasif qui est proche de l’indignation et de la gravité.