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Il convient de considerer les dimensions linguistiques des graphemes en regard de leurs fonctions picturales ; ecriture et image forment un systeme polygraphe dynamique qui est enracine dans un systeme plus large de signification culturelle, adapte a la comprehension d’un public particulier. Les exemples de cette interconnexion sont nombreux : depuis les personnages designant des graphemes dans un bloc d’ecriture jusqu’a ceux qui tiennent ou manipulent des graphemes, en passant par l’utilisation de graphemes comme elements de costumes. Le sens est produit conjointement par les formes linguistiques et artistiques ; image et ecriture ne peuvent par consequent pas etre separes sans perdre en nuance semantique et, dans la plupart des cas, sans se priver d’une partie importante du message. Cela implique que les textes, au sens large, sont concus comme des constructions culturelles intimement liees aux codes culturels qui animent leur semantique. 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Writing Pictures and Painting Words: The Inherent Hybridity of Maya Writing
La tendance a simplifier la richesse et l’hybridite intrinseque des systemes d’ecriture est manifeste dans les etudes portant sur l’ecriture hieroglyphique maya. Les approches « orthodoxes » de l’ecriture maya se concentrent souvent exclusivement sur ses dimensions linguistiques. Les considerations portant sur les liens existants entre ce systeme d’ecriture et le domaine des representations visuelles — tant d’un point de vue graphique que spatial — sont generalement limitees a des analyses relevant de l’histoire de l’art et a la reconnaissance de caracteristiques picturales des graphemes comme indices de lectures linguistiques. Toutefois, les deux systemes sont inextricablement lies. Il convient de considerer les dimensions linguistiques des graphemes en regard de leurs fonctions picturales ; ecriture et image forment un systeme polygraphe dynamique qui est enracine dans un systeme plus large de signification culturelle, adapte a la comprehension d’un public particulier. Les exemples de cette interconnexion sont nombreux : depuis les personnages designant des graphemes dans un bloc d’ecriture jusqu’a ceux qui tiennent ou manipulent des graphemes, en passant par l’utilisation de graphemes comme elements de costumes. Le sens est produit conjointement par les formes linguistiques et artistiques ; image et ecriture ne peuvent par consequent pas etre separes sans perdre en nuance semantique et, dans la plupart des cas, sans se priver d’une partie importante du message. Cela implique que les textes, au sens large, sont concus comme des constructions culturelles intimement liees aux codes culturels qui animent leur semantique. Le systeme d’ecriture maya se situe donc a l’intersection de ces deux codes — celui de l’ecriture et celui de l’image — et doit etre envisage dans le cadre elargi de la litteratie.