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Les partis politiques municipaux : La « westminsterisation » des villes du Québec ?
La scene politique municipale quebecoise est le theâtre d’une augmentation rapide du nombre de partis politiques dans des villes de toute taille. Cet article est l’occasion de depasser ce simple constat pour analyser les effets, sur la conquete et l’exercice du pouvoir municipal, de la presence des partis politiques municipaux. L’idee qui nous inspire veut que leur avenement s’inscrive dans un processus de « westminsterisation » de la politique municipale, c’est-a-dire une polarisation gouvernement/opposition de la scene politique municipale. Afin d’explorer cette hypothese, les partis politiques municipaux sont analyses a partir de trois axes degages de la litterature sur leurs homologues nationaux, soit leur role d’organisation, de machine electorale, et de representation et de gouverne. Il ressort que les partis politiques municipaux rejoignent en plusieurs points leur vis-a-vis provinciaux et federaux. En effet, ces organisations recrutent des candidat/e/s et visent a les faire elire. Par l’intermediaire de leurs elu/e/s, les partis politiques municipaux participent au processus decisionnel tant dans le contenu des decisions que dans la structuration meme de ce processus. Par ailleurs, ils ne sauraient etre entierement assimiles aux partis provinciaux et federaux, dans la mesure ou ils affichent un degre de formalisation moindre qui se manifeste, par exemple, dans une discipline moins stricte de leurs troupes, un role plus preponderant du chef-candidat a la mairie et une perennite des organisations partisanes moins assuree.