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Réflexivité environnementale et (in)conscience de la crise écologique dans la littérature catastrophiste du XIXe siècle
Les récents travaux des historiens des sciences ont démontré que la conscience environnementale n’est pas le propre de notre « modernité réflexive ». Dès le XVe siècle, l’agir humain est envisagé comme facteur de changement dans diverses théories du climat qui oscillent entre l’optimisme et la peur de la catastrophe. Cette conscience climatique imprègne la littérature catastrophiste qui, dès le XIXe siècle, réfléchit sur les pouvoirs et les conséquences néfastes de la technoculture propre à la société industrielle. L’étude des œuvres de Jean-Baptiste Cousin de Grainville, d’Alfred Bonnardot et de Camille Flammarion permet d’observer comment la littérature à la fois s’empare des savoirs et détourne ceux qui portent sur l’économie de la nature et sur le climat, désamorçant les peurs et produisant un certain inconscient de la crise climatique.