{"title":"法国君主制和女孩的教育(16 - 18世纪)","authors":"Dominique Picco","doi":"10.24908/EOE-ESE-RSE.V19I0.11912","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans la France moderne, l’éducation des enfants, garçons et filles, ne fait pas partie des champs traditionnels d’intervention de l’État monarchique. Ses ingérences sont rares et se limitent à des déclarations de principe, non suivi d’engagements administratifs et encore moins financiers. Ainsi en 1698 une déclaration de Louis XIV, reprise quasiment mots pour mots en 1724 par Louis XV, affirme la nécessité de fonder une école par paroisse et de rendre la scolarité obligatoire jusqu'à quatorze ans. La monarchie française d’Ancien Régime n’a donc jamais eu de véritable politique scolaire, même si elle a pu, occasionnellement, initier ou soutenir la création d’établissements, en particulier au XVIIIe siècle, des écoles spécialisées ‑Ponts et Chaussées en 1747 et Génie de Mézières l’année suivante, des écoles militaires à partir de 1751 ou des écoles vétérinaires à partir de 1762. Tous réservés aux garçons, ces espaces participent alors de la construction de la masculinité des jeunes générations. \n ","PeriodicalId":41777,"journal":{"name":"Encounters in Theory and History of Education","volume":"83 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2018-11-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":"{\"title\":\"La monarchie française et l’éducation des filles (XVIe-XVIIIe siècles)\",\"authors\":\"Dominique Picco\",\"doi\":\"10.24908/EOE-ESE-RSE.V19I0.11912\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Dans la France moderne, l’éducation des enfants, garçons et filles, ne fait pas partie des champs traditionnels d’intervention de l’État monarchique. Ses ingérences sont rares et se limitent à des déclarations de principe, non suivi d’engagements administratifs et encore moins financiers. Ainsi en 1698 une déclaration de Louis XIV, reprise quasiment mots pour mots en 1724 par Louis XV, affirme la nécessité de fonder une école par paroisse et de rendre la scolarité obligatoire jusqu'à quatorze ans. La monarchie française d’Ancien Régime n’a donc jamais eu de véritable politique scolaire, même si elle a pu, occasionnellement, initier ou soutenir la création d’établissements, en particulier au XVIIIe siècle, des écoles spécialisées ‑Ponts et Chaussées en 1747 et Génie de Mézières l’année suivante, des écoles militaires à partir de 1751 ou des écoles vétérinaires à partir de 1762. Tous réservés aux garçons, ces espaces participent alors de la construction de la masculinité des jeunes générations. \\n \",\"PeriodicalId\":41777,\"journal\":{\"name\":\"Encounters in Theory and History of Education\",\"volume\":\"83 1\",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.3000,\"publicationDate\":\"2018-11-30\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"1\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Encounters in Theory and History of Education\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.24908/EOE-ESE-RSE.V19I0.11912\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"EDUCATION & EDUCATIONAL RESEARCH\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Encounters in Theory and History of Education","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.24908/EOE-ESE-RSE.V19I0.11912","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"EDUCATION & EDUCATIONAL RESEARCH","Score":null,"Total":0}
La monarchie française et l’éducation des filles (XVIe-XVIIIe siècles)
Dans la France moderne, l’éducation des enfants, garçons et filles, ne fait pas partie des champs traditionnels d’intervention de l’État monarchique. Ses ingérences sont rares et se limitent à des déclarations de principe, non suivi d’engagements administratifs et encore moins financiers. Ainsi en 1698 une déclaration de Louis XIV, reprise quasiment mots pour mots en 1724 par Louis XV, affirme la nécessité de fonder une école par paroisse et de rendre la scolarité obligatoire jusqu'à quatorze ans. La monarchie française d’Ancien Régime n’a donc jamais eu de véritable politique scolaire, même si elle a pu, occasionnellement, initier ou soutenir la création d’établissements, en particulier au XVIIIe siècle, des écoles spécialisées ‑Ponts et Chaussées en 1747 et Génie de Mézières l’année suivante, des écoles militaires à partir de 1751 ou des écoles vétérinaires à partir de 1762. Tous réservés aux garçons, ces espaces participent alors de la construction de la masculinité des jeunes générations.