The "New Negro ", the Sermon, and the Postwar Modernism of Baldwin and Ellison

Le «New Negro » , le sermon, et le modernisme d’apres-guerre de Baldwin et Ellison. L’histoire litteraire a traditionnellement souligne les differences et les fissures entre Ralph Ellison et James Baldwin d’un cote, et les auteurs de la Renaissance de Harlem de l’autre. Ellison et Baldwin ont cree cette image eux-memes, en opposant leur propre poetique a celle de leurs predecesseurs dans leurs essais et commentaires, et en definissant leurs romans comme des romans modernistes dans la tradition de James, Faulkner et Hemingway. Neanmoins les debats concernant la litterature afroamericaine et sa fonction en tant que art ou propagande se deroulaient de maniere similaire avant et apres la Seconde Guerre mondiale. En focalisant sur l’element du sermon «negre » (“ Negro sermon”) dans la poetique d’Alain Locke et de James Weldon Johnson, deux pionniers de la Renaissance de Harlem, cet article montre qu’Ellison et Baldwin, qui pretaient beaucoup d’attention a l’eglise noire et au genre du sermon dans Invisible Man (1952) et Go Tell it on the Mountain (1953), ont en effet prolonge certains principes de la poetique de la Renaissance de Harlem. Ainsi, on voit que certaines idees et strategies deja en existence a propos d’un modernisme specifiquement afro-americain se repercutent apres 1945.