{"title":"鸟类饲养者的疾病","authors":"Cl. Molina, J. Brun, J.-M. Aiache, A. Le Bris","doi":"10.1016/S0370-4688(69)80047-5","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>La maladie des éleveurs de pigeons décrite par <span>Reed</span> et ses collaborateurs, en 1965, est liée à l'inhalation d'antigènes organiques contenus dans les excreta d'oiseaux et s'intègre dans le groupe des pneumopathies allergiques exogènes dont fait partie la maladie du Poumon de Fermier.</p><p>Cette affection revêt le plus souvent un aspect aigu avec fièvre, frissons, toux et dyspnée apparaissant quelques heures après le contact et cédant en quelques heures.</p><p>Image miliaire, syndrome restrictif, chute de la DICO, hypoxie sans hypercapnie, troubles de la perfusion capillaire sont habituels.</p><p>Le risque des formes subaiguës ou chroniques, plus rares, tient à l'évolution possible vers une fibrose pulmonaire irréversible.</p><p>Le diagnostic de la maladie est immunologique : une réaction locale ou focale, semi-tardive est mise en évidence par les tests cutanés et les tests d'inhalation pratiqués avec les antigènes spécifiques, tandis que l'immunoélectrophorèse révèle la présence, dans le sérum, d'anticorps précipitants.</p><p>Si l'hypersensibilité de type III est ici prédominante, il existerait aussi une hypersensibilité de type I évoquée devant les réactions cutanées précoces et une hypersensibilité de type IV soupçonnée devant les lésions histologiques granulomateuses.</p><p>Il importe de diagnostiquer précocement cette maladie qui n'est justiciable que de mesures d'éviction et d'un traitement corticoïde.</p></div>","PeriodicalId":101126,"journal":{"name":"Revue Fran?aise d'Allergie","volume":"9 3","pages":"Pages 131-141"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1969-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0370-4688(69)80047-5","citationCount":"3","resultStr":"{\"title\":\"La maladie des éleveurs d'oiseaux\",\"authors\":\"Cl. Molina, J. Brun, J.-M. Aiache, A. Le Bris\",\"doi\":\"10.1016/S0370-4688(69)80047-5\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><p>La maladie des éleveurs de pigeons décrite par <span>Reed</span> et ses collaborateurs, en 1965, est liée à l'inhalation d'antigènes organiques contenus dans les excreta d'oiseaux et s'intègre dans le groupe des pneumopathies allergiques exogènes dont fait partie la maladie du Poumon de Fermier.</p><p>Cette affection revêt le plus souvent un aspect aigu avec fièvre, frissons, toux et dyspnée apparaissant quelques heures après le contact et cédant en quelques heures.</p><p>Image miliaire, syndrome restrictif, chute de la DICO, hypoxie sans hypercapnie, troubles de la perfusion capillaire sont habituels.</p><p>Le risque des formes subaiguës ou chroniques, plus rares, tient à l'évolution possible vers une fibrose pulmonaire irréversible.</p><p>Le diagnostic de la maladie est immunologique : une réaction locale ou focale, semi-tardive est mise en évidence par les tests cutanés et les tests d'inhalation pratiqués avec les antigènes spécifiques, tandis que l'immunoélectrophorèse révèle la présence, dans le sérum, d'anticorps précipitants.</p><p>Si l'hypersensibilité de type III est ici prédominante, il existerait aussi une hypersensibilité de type I évoquée devant les réactions cutanées précoces et une hypersensibilité de type IV soupçonnée devant les lésions histologiques granulomateuses.</p><p>Il importe de diagnostiquer précocement cette maladie qui n'est justiciable que de mesures d'éviction et d'un traitement corticoïde.</p></div>\",\"PeriodicalId\":101126,\"journal\":{\"name\":\"Revue Fran?aise d'Allergie\",\"volume\":\"9 3\",\"pages\":\"Pages 131-141\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"1969-07-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0370-4688(69)80047-5\",\"citationCount\":\"3\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue Fran?aise d'Allergie\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0370468869800475\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue Fran?aise d'Allergie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0370468869800475","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
La maladie des éleveurs de pigeons décrite par Reed et ses collaborateurs, en 1965, est liée à l'inhalation d'antigènes organiques contenus dans les excreta d'oiseaux et s'intègre dans le groupe des pneumopathies allergiques exogènes dont fait partie la maladie du Poumon de Fermier.
Cette affection revêt le plus souvent un aspect aigu avec fièvre, frissons, toux et dyspnée apparaissant quelques heures après le contact et cédant en quelques heures.
Image miliaire, syndrome restrictif, chute de la DICO, hypoxie sans hypercapnie, troubles de la perfusion capillaire sont habituels.
Le risque des formes subaiguës ou chroniques, plus rares, tient à l'évolution possible vers une fibrose pulmonaire irréversible.
Le diagnostic de la maladie est immunologique : une réaction locale ou focale, semi-tardive est mise en évidence par les tests cutanés et les tests d'inhalation pratiqués avec les antigènes spécifiques, tandis que l'immunoélectrophorèse révèle la présence, dans le sérum, d'anticorps précipitants.
Si l'hypersensibilité de type III est ici prédominante, il existerait aussi une hypersensibilité de type I évoquée devant les réactions cutanées précoces et une hypersensibilité de type IV soupçonnée devant les lésions histologiques granulomateuses.
Il importe de diagnostiquer précocement cette maladie qui n'est justiciable que de mesures d'éviction et d'un traitement corticoïde.