{"title":"将戏剧的亲密或永久危机外化。罗兰·迪比拉德的《骨头之家》:复调单剧?","authors":"T. Kaczmarek","doi":"10.18778/1505-9065.17.1.12","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La Maison d’os de Rolland Dubillard se situe explicitement dans le sillage de la « dramaturgie rhapsodique » qui remet en cause les contraintes de la forme canonique que Szondi a définie comme le « drame absolu ». N’étant pas fondée sur un grand conflit, la construction de l’œuvre ne respecte pas la dynamique de l’action (au demeurant, inexistante), tout en se concentrant sur la confrontation d’un protagoniste avec lui-même. Ainsi, l’intersubjectif, sur lequel est bâtie une pièce traditionnelle, cède la place à l’intrasubjectif qui se manifeste, en l’occurrence, au travers d’un monodrame polyphonique. De fait, en étudiant le texte de Dubillard, on constate que l’auteur renonce à l’ancien paradigme pour mieux explorer l’intériorité du personnage principal. Celui-ci mène une vie de solitaire, entouré par ses nombreux valets qui semblent les pâles reflets de son âme déchirée. S’affranchissant du monologue, l’écrivain conçoit de cette manière un monodrame à plusieurs voix. Ce procédé ne signifie pourtant pas la crise du genre, il constitue une des solutions permettant son évolution.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":"91 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2022-08-12","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Extérioriser l’intime ou la crise permanente du théâtre. \\\"La Maison d’os\\\" de Roland Dubillard : « monodrame polyphonique » ?\",\"authors\":\"T. Kaczmarek\",\"doi\":\"10.18778/1505-9065.17.1.12\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"La Maison d’os de Rolland Dubillard se situe explicitement dans le sillage de la « dramaturgie rhapsodique » qui remet en cause les contraintes de la forme canonique que Szondi a définie comme le « drame absolu ». N’étant pas fondée sur un grand conflit, la construction de l’œuvre ne respecte pas la dynamique de l’action (au demeurant, inexistante), tout en se concentrant sur la confrontation d’un protagoniste avec lui-même. Ainsi, l’intersubjectif, sur lequel est bâtie une pièce traditionnelle, cède la place à l’intrasubjectif qui se manifeste, en l’occurrence, au travers d’un monodrame polyphonique. De fait, en étudiant le texte de Dubillard, on constate que l’auteur renonce à l’ancien paradigme pour mieux explorer l’intériorité du personnage principal. Celui-ci mène une vie de solitaire, entouré par ses nombreux valets qui semblent les pâles reflets de son âme déchirée. S’affranchissant du monologue, l’écrivain conçoit de cette manière un monodrame à plusieurs voix. Ce procédé ne signifie pourtant pas la crise du genre, il constitue une des solutions permettant son évolution.\",\"PeriodicalId\":33181,\"journal\":{\"name\":\"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica\",\"volume\":\"91 1\",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.1000,\"publicationDate\":\"2022-08-12\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.18778/1505-9065.17.1.12\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"0\",\"JCRName\":\"LANGUAGE & LINGUISTICS\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.17.1.12","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"LANGUAGE & LINGUISTICS","Score":null,"Total":0}
Extérioriser l’intime ou la crise permanente du théâtre. "La Maison d’os" de Roland Dubillard : « monodrame polyphonique » ?
La Maison d’os de Rolland Dubillard se situe explicitement dans le sillage de la « dramaturgie rhapsodique » qui remet en cause les contraintes de la forme canonique que Szondi a définie comme le « drame absolu ». N’étant pas fondée sur un grand conflit, la construction de l’œuvre ne respecte pas la dynamique de l’action (au demeurant, inexistante), tout en se concentrant sur la confrontation d’un protagoniste avec lui-même. Ainsi, l’intersubjectif, sur lequel est bâtie une pièce traditionnelle, cède la place à l’intrasubjectif qui se manifeste, en l’occurrence, au travers d’un monodrame polyphonique. De fait, en étudiant le texte de Dubillard, on constate que l’auteur renonce à l’ancien paradigme pour mieux explorer l’intériorité du personnage principal. Celui-ci mène une vie de solitaire, entouré par ses nombreux valets qui semblent les pâles reflets de son âme déchirée. S’affranchissant du monologue, l’écrivain conçoit de cette manière un monodrame à plusieurs voix. Ce procédé ne signifie pourtant pas la crise du genre, il constitue une des solutions permettant son évolution.