Julian S. Tsang, Peter A. Naughton, Jill O'Donnell, Tim T. Wang, Daragh S. Moneley, Cathal J. Kelly, Austin L. Leahy
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Les caractéristiques démographiques des patients, les types de cancer, l'utilisation de chimiothérapies, le site de la thrombose, les traitements et les résultats étaient notés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Quatre cents dix-neuf patients étaient opérés pour une ischémie aigue artérielle. Parmi eux, 16 patients (3,8%) avaient un cancer associé. Les sites les plus fréquents de cancer étaient le tractus urogénital (<em>n</em> = 5) et les poumons (<em>n</em><span> = 5). Huit patients (50%) avaient été diagnostiqués de leur cancer récemment, et quatre (25%) de ces cancers étaient découverts fortuitement après l'épisode d'ischémie aigue. Quatre patients (25%) développaient une ischémie aigue lors d'une chimiothérapie. L'artère fémorale superficielle était le site le plus fréquent d'occlusion (50%), suivie par les artères brachiales (18%) et poplitées (12%). Tous les patients avaient une thrombo-embolectomie, mais deux (12%) patients nécessitaient un pontage secondaire. 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Ischémie aigüe chez les patients cancéreux : Faut-il intervenir chirurgicalement?
Introduction
Les patients cancéreux ont un risque augmenté d'évènements thromboemboliques veineux. Certaines substances utilisées lors de chimiothérapies ont également été associées au développement de thromboses. Les cas rapportés d'épisodes ischémiques artériels aigus chez des patients cancéreux sont rares.
Méthodes
Les patients opérés chirurgicalement pour une ischémie aigue associée à une tumeur maligne dans un centre hospitalo-universitaire étaient identifiés sur une période de 10 ans. Les caractéristiques démographiques des patients, les types de cancer, l'utilisation de chimiothérapies, le site de la thrombose, les traitements et les résultats étaient notés.
Résultats
Quatre cents dix-neuf patients étaient opérés pour une ischémie aigue artérielle. Parmi eux, 16 patients (3,8%) avaient un cancer associé. Les sites les plus fréquents de cancer étaient le tractus urogénital (n = 5) et les poumons (n = 5). Huit patients (50%) avaient été diagnostiqués de leur cancer récemment, et quatre (25%) de ces cancers étaient découverts fortuitement après l'épisode d'ischémie aigue. Quatre patients (25%) développaient une ischémie aigue lors d'une chimiothérapie. L'artère fémorale superficielle était le site le plus fréquent d'occlusion (50%), suivie par les artères brachiales (18%) et poplitées (12%). Tous les patients avaient une thrombo-embolectomie, mais deux (12%) patients nécessitaient un pontage secondaire. Six patients (37%) perdaient leur membre, et la mortalité intra-hospitalière était de 12%. L'histologie révélait que toutes les occlusions étaient dues à une maladie thromboembolique, sans cellule tumorale identifiée. Lors du suivi, 44% de patients étaient vivants à 1 an.
Conclusion
Le cancer et la chimiothérapie peuvent prédisposer les patients à l'ischémie aigue artérielle. Au contraire d'autres rapports qui retrouvaient que cet évènement était préterminal et mieux traité par des mesures palliatives, dans cette série, un diagnostic et une intervention précoces permettaient un sauvetage de membre et la survie du patient.