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La notion de mépris dans la critique d’art de Baudelaire et de Mirbeau
Le XIXe siècle voit apparaître une nouvelle vision de l’artiste. Face à une société bourgeoise et matérialiste, il s’érige en chantre d’un art hautain et désintéressé. Un tel écart entre l’artiste et le public doit produire des tensions et fait naître, des deux côtés, le sentiment d’incompréhension qui souvent dégénère en mépris. Charles Baudelaire contribue beaucoup à cette conception de l’art, où la notion de mépris revient souvent : le mépris envers le public bourgeois, l’artiste embourgeoisé, le critique d’art borné – mais aussi, le mépris du profanum uulgus dirigé contre l’artiste. Trois décennies plus tard, Octave Mirbeau fait appel à cette même notion pour construire son modèle des relations entre artiste et public, modèle bien proche de celui de Baudelaire. Notre objectif est donc double : analyser le concept du mépris chez les deux artistes, et relever les nombreuses affinités qui existent au niveau thématique, stylistique et rhétorique dans leurs écrits sur l’art.