{"title":"在人-森林界面中理解气候变化","authors":"J. Sorg","doi":"10.4314/MCD.V11I1.1","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La sauvegarde des forêts tropicales est une problématique déjà relativement ancienne qui est en train d’être supplantée par la question du changement climatique et ses impacts forestiers. Plus précisément, à l’heure actuelle, presque toutes les actions de grande portée en faveur des forêts tropicales sont présentées dans un contexte de changement climatique. Effet de mode, moyen de réorienter les flux financiers ou opportunité de relancer la question des forêts ? On préférera y voir une opportunité bienvenue de donner, grâce à la foresterie du carbone, un nouveau souffle à la réflexion sur l’aménagement et la gestion des forêts tropicales. Peut-être est-il utile d’expliquer ce que l’on peut qualifier de nouveau souffle. Durant quelques dizaines d’années, à savoir la période 1950–1980, les relations Nord-Sud en matière de coopération au développement et de recherche scientifique dans le domaine forestier ont été marquées essentiellement par les apports techniques, le reboisement sous toutes ses formes servant de guide. La période qui a succédé est caractérisée par l’émergence de mots-clés comme la participation, la biodiversité, le développement équilibré homme-femme, l’autonomisation (empowerment), la gouvernance, et maintenant – nous en sommes les contemporains – le changement climatique. Ces mots-clés illustrent des infléchissements, voire des changements au niveau des politiques de développement. Les résultats obtenus sont-ils à la hauteur ? Le doute est permis ... Quelques exemples : (i) après 50 à 60 ans de relations forestières Nord-Sud postcoloniales, il est difficile d’évoquer des progrès significatifs en matière de gestion durable des forêts tropicales ; la part « illégale » de l’exploitation des bois tropicaux ne diminue pas ; (ii) des dizaines d’années d’efforts en faveur de la participation et souvent contre l’autorité de l’Etat (les deux approches étant souvent non seulement concomitantes, mais liées) n’ont pas mené à des améliorations concrètes et à grande échelle en ce qui concerne la dévolution de droits d’usage aux populations locales ; (iii) la destruction et la dégradation des forêts tropicales ralentissent à peine ; il suffit pour s’en convaincre d’étudier les publications quinquennales de la FAO sur l’état des forêts dans le monde ; (iv) dans le même registre, il serait intéressant d’examiner si la situation de pauvreté des populations péri-forestières s’est améliorée, depuis toutes ces d’années ! Pourtant, nombre d’exemples concrets et, surtout, les résultats de la recherche scientifique montrent régulièrement et de manière probante, que la réflexion sur l’avenir des forêts ne peut être dissociée de l’intérêt des populations locales. À l’heure de l’omniprésence du changement climatique dans la discussion, menée de manière de plus en plus critique (Caramel 2013), le moment est venu de relancer, de revaloriser et, sans doute, de réimaginer la participation des populations à l’aménagement et à la gestion des forêts tropicales. Le propos de cet éditorial tire largement parti de plusieurs recherches entreprises ces dernières années à Madagascar sur les questions d’aménagement et de gestion des forêts plaçant, dans toute la mesure du possible, l’Homme au centre de la démarche de recherche afin d’en dégager les éléments constitutifs d’une interface Homme-forêt mieux comprise. Ces programmes ont été réalisés conjointement par le Département Eaux et Forêts de l’École Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) et l’École Polytechnique Fédérale de Zurich. Chaque recherche apporte son lot de résultats, d’observations de toute nature et de recommandations. Les résultats de ces travaux sont souvent inédits ; parfois, ils confirment un savoir préexistant. Il sera question ici principalement de questions socioéconomiques et socio-politiques. L’idée d’un programme de recherche sur les fragments forestiers à Madagascar (Urech 2011, Rabenilalana 2011) repose sur le constat qu’une part importante des massifs forestiers ont été détruits ou morcelés, créant des fragments de forêts plus ou moins interconnectés, qui dessinent une mosaïque paysagère. Les fragments de forêts servent (i) de ressource de produits et de services essentiels pour couvrir les besoins des populations locales et (ii) de tremplin pour la préservation de la biodiversité, notamment par une fonction de relais du réseau des massifs encore préservés. Dans ce contexte, un fragment correspond à toute surface de forêt naturelle d’une superficie inférieure à 500 ha et entourée de terres agricoles ou de jachères, donc non connectée à un massif forestier. Plus encore que les massifs, les fragments ne bénéficient pas d’une protection qui les préserverait d’une disparition complète, sachant que la cause principale de défrichement des forêts réside dans la culture sur brûlis. Une recherche portant sur le stock de carbone en forêt dense a été menée parallèlement aux travaux précédents, avec des objectifs différents (Rakoto Ratsimba 2011), elle constitue une contribution importante à la définition d’une foresterie du carbone par l’usage de la télédétection en forêt dense humide, dans un contexte de déforestation et de dégradation des ressources forestières. L’auteur relève que dans le cadre de la mise en place d’un système de mesure, rapportage et vérification du carbone (MRV) à l’échelle d’un pays, des études au niveau local demeurent indispensables pour l’observation des niveaux de dégradation. Se focalisant sur la réduction des émissions de carbone, il souligne que la réussite des programmes REDD est étroitement liée avec la question de la propriété du carbone mais également avec l’intégration de la communauté locale dans l’ensemble du processus, notamment en ce qui concerne les droits d’usage ou de propriété. Dans le Menabe central, de nombreuses recherches ont été menées sur les forêts, les questions sylvicoles notamment, l’exploitation et la transformation du bois ou même l’agroforesterie (Ganzhorn et Sorg 1996), mais peu nombreuses sont celles qui se","PeriodicalId":89438,"journal":{"name":"Madagascar conservation and development","volume":"11 1","pages":"3-5"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-07-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.4314/MCD.V11I1.1","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Appréhender le changement climatique dans une interface Homme-forêt\",\"authors\":\"J. Sorg\",\"doi\":\"10.4314/MCD.V11I1.1\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"La sauvegarde des forêts tropicales est une problématique déjà relativement ancienne qui est en train d’être supplantée par la question du changement climatique et ses impacts forestiers. Plus précisément, à l’heure actuelle, presque toutes les actions de grande portée en faveur des forêts tropicales sont présentées dans un contexte de changement climatique. Effet de mode, moyen de réorienter les flux financiers ou opportunité de relancer la question des forêts ? On préférera y voir une opportunité bienvenue de donner, grâce à la foresterie du carbone, un nouveau souffle à la réflexion sur l’aménagement et la gestion des forêts tropicales. Peut-être est-il utile d’expliquer ce que l’on peut qualifier de nouveau souffle. Durant quelques dizaines d’années, à savoir la période 1950–1980, les relations Nord-Sud en matière de coopération au développement et de recherche scientifique dans le domaine forestier ont été marquées essentiellement par les apports techniques, le reboisement sous toutes ses formes servant de guide. La période qui a succédé est caractérisée par l’émergence de mots-clés comme la participation, la biodiversité, le développement équilibré homme-femme, l’autonomisation (empowerment), la gouvernance, et maintenant – nous en sommes les contemporains – le changement climatique. Ces mots-clés illustrent des infléchissements, voire des changements au niveau des politiques de développement. Les résultats obtenus sont-ils à la hauteur ? Le doute est permis ... Quelques exemples : (i) après 50 à 60 ans de relations forestières Nord-Sud postcoloniales, il est difficile d’évoquer des progrès significatifs en matière de gestion durable des forêts tropicales ; la part « illégale » de l’exploitation des bois tropicaux ne diminue pas ; (ii) des dizaines d’années d’efforts en faveur de la participation et souvent contre l’autorité de l’Etat (les deux approches étant souvent non seulement concomitantes, mais liées) n’ont pas mené à des améliorations concrètes et à grande échelle en ce qui concerne la dévolution de droits d’usage aux populations locales ; (iii) la destruction et la dégradation des forêts tropicales ralentissent à peine ; il suffit pour s’en convaincre d’étudier les publications quinquennales de la FAO sur l’état des forêts dans le monde ; (iv) dans le même registre, il serait intéressant d’examiner si la situation de pauvreté des populations péri-forestières s’est améliorée, depuis toutes ces d’années ! Pourtant, nombre d’exemples concrets et, surtout, les résultats de la recherche scientifique montrent régulièrement et de manière probante, que la réflexion sur l’avenir des forêts ne peut être dissociée de l’intérêt des populations locales. À l’heure de l’omniprésence du changement climatique dans la discussion, menée de manière de plus en plus critique (Caramel 2013), le moment est venu de relancer, de revaloriser et, sans doute, de réimaginer la participation des populations à l’aménagement et à la gestion des forêts tropicales. Le propos de cet éditorial tire largement parti de plusieurs recherches entreprises ces dernières années à Madagascar sur les questions d’aménagement et de gestion des forêts plaçant, dans toute la mesure du possible, l’Homme au centre de la démarche de recherche afin d’en dégager les éléments constitutifs d’une interface Homme-forêt mieux comprise. Ces programmes ont été réalisés conjointement par le Département Eaux et Forêts de l’École Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) et l’École Polytechnique Fédérale de Zurich. Chaque recherche apporte son lot de résultats, d’observations de toute nature et de recommandations. Les résultats de ces travaux sont souvent inédits ; parfois, ils confirment un savoir préexistant. Il sera question ici principalement de questions socioéconomiques et socio-politiques. L’idée d’un programme de recherche sur les fragments forestiers à Madagascar (Urech 2011, Rabenilalana 2011) repose sur le constat qu’une part importante des massifs forestiers ont été détruits ou morcelés, créant des fragments de forêts plus ou moins interconnectés, qui dessinent une mosaïque paysagère. Les fragments de forêts servent (i) de ressource de produits et de services essentiels pour couvrir les besoins des populations locales et (ii) de tremplin pour la préservation de la biodiversité, notamment par une fonction de relais du réseau des massifs encore préservés. Dans ce contexte, un fragment correspond à toute surface de forêt naturelle d’une superficie inférieure à 500 ha et entourée de terres agricoles ou de jachères, donc non connectée à un massif forestier. Plus encore que les massifs, les fragments ne bénéficient pas d’une protection qui les préserverait d’une disparition complète, sachant que la cause principale de défrichement des forêts réside dans la culture sur brûlis. Une recherche portant sur le stock de carbone en forêt dense a été menée parallèlement aux travaux précédents, avec des objectifs différents (Rakoto Ratsimba 2011), elle constitue une contribution importante à la définition d’une foresterie du carbone par l’usage de la télédétection en forêt dense humide, dans un contexte de déforestation et de dégradation des ressources forestières. L’auteur relève que dans le cadre de la mise en place d’un système de mesure, rapportage et vérification du carbone (MRV) à l’échelle d’un pays, des études au niveau local demeurent indispensables pour l’observation des niveaux de dégradation. Se focalisant sur la réduction des émissions de carbone, il souligne que la réussite des programmes REDD est étroitement liée avec la question de la propriété du carbone mais également avec l’intégration de la communauté locale dans l’ensemble du processus, notamment en ce qui concerne les droits d’usage ou de propriété. Dans le Menabe central, de nombreuses recherches ont été menées sur les forêts, les questions sylvicoles notamment, l’exploitation et la transformation du bois ou même l’agroforesterie (Ganzhorn et Sorg 1996), mais peu nombreuses sont celles qui se\",\"PeriodicalId\":89438,\"journal\":{\"name\":\"Madagascar conservation and development\",\"volume\":\"11 1\",\"pages\":\"3-5\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2016-07-26\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"https://sci-hub-pdf.com/10.4314/MCD.V11I1.1\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Madagascar conservation and development\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4314/MCD.V11I1.1\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Madagascar conservation and development","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4314/MCD.V11I1.1","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Appréhender le changement climatique dans une interface Homme-forêt
La sauvegarde des forêts tropicales est une problématique déjà relativement ancienne qui est en train d’être supplantée par la question du changement climatique et ses impacts forestiers. Plus précisément, à l’heure actuelle, presque toutes les actions de grande portée en faveur des forêts tropicales sont présentées dans un contexte de changement climatique. Effet de mode, moyen de réorienter les flux financiers ou opportunité de relancer la question des forêts ? On préférera y voir une opportunité bienvenue de donner, grâce à la foresterie du carbone, un nouveau souffle à la réflexion sur l’aménagement et la gestion des forêts tropicales. Peut-être est-il utile d’expliquer ce que l’on peut qualifier de nouveau souffle. Durant quelques dizaines d’années, à savoir la période 1950–1980, les relations Nord-Sud en matière de coopération au développement et de recherche scientifique dans le domaine forestier ont été marquées essentiellement par les apports techniques, le reboisement sous toutes ses formes servant de guide. La période qui a succédé est caractérisée par l’émergence de mots-clés comme la participation, la biodiversité, le développement équilibré homme-femme, l’autonomisation (empowerment), la gouvernance, et maintenant – nous en sommes les contemporains – le changement climatique. Ces mots-clés illustrent des infléchissements, voire des changements au niveau des politiques de développement. Les résultats obtenus sont-ils à la hauteur ? Le doute est permis ... Quelques exemples : (i) après 50 à 60 ans de relations forestières Nord-Sud postcoloniales, il est difficile d’évoquer des progrès significatifs en matière de gestion durable des forêts tropicales ; la part « illégale » de l’exploitation des bois tropicaux ne diminue pas ; (ii) des dizaines d’années d’efforts en faveur de la participation et souvent contre l’autorité de l’Etat (les deux approches étant souvent non seulement concomitantes, mais liées) n’ont pas mené à des améliorations concrètes et à grande échelle en ce qui concerne la dévolution de droits d’usage aux populations locales ; (iii) la destruction et la dégradation des forêts tropicales ralentissent à peine ; il suffit pour s’en convaincre d’étudier les publications quinquennales de la FAO sur l’état des forêts dans le monde ; (iv) dans le même registre, il serait intéressant d’examiner si la situation de pauvreté des populations péri-forestières s’est améliorée, depuis toutes ces d’années ! Pourtant, nombre d’exemples concrets et, surtout, les résultats de la recherche scientifique montrent régulièrement et de manière probante, que la réflexion sur l’avenir des forêts ne peut être dissociée de l’intérêt des populations locales. À l’heure de l’omniprésence du changement climatique dans la discussion, menée de manière de plus en plus critique (Caramel 2013), le moment est venu de relancer, de revaloriser et, sans doute, de réimaginer la participation des populations à l’aménagement et à la gestion des forêts tropicales. Le propos de cet éditorial tire largement parti de plusieurs recherches entreprises ces dernières années à Madagascar sur les questions d’aménagement et de gestion des forêts plaçant, dans toute la mesure du possible, l’Homme au centre de la démarche de recherche afin d’en dégager les éléments constitutifs d’une interface Homme-forêt mieux comprise. Ces programmes ont été réalisés conjointement par le Département Eaux et Forêts de l’École Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) et l’École Polytechnique Fédérale de Zurich. Chaque recherche apporte son lot de résultats, d’observations de toute nature et de recommandations. Les résultats de ces travaux sont souvent inédits ; parfois, ils confirment un savoir préexistant. Il sera question ici principalement de questions socioéconomiques et socio-politiques. L’idée d’un programme de recherche sur les fragments forestiers à Madagascar (Urech 2011, Rabenilalana 2011) repose sur le constat qu’une part importante des massifs forestiers ont été détruits ou morcelés, créant des fragments de forêts plus ou moins interconnectés, qui dessinent une mosaïque paysagère. Les fragments de forêts servent (i) de ressource de produits et de services essentiels pour couvrir les besoins des populations locales et (ii) de tremplin pour la préservation de la biodiversité, notamment par une fonction de relais du réseau des massifs encore préservés. Dans ce contexte, un fragment correspond à toute surface de forêt naturelle d’une superficie inférieure à 500 ha et entourée de terres agricoles ou de jachères, donc non connectée à un massif forestier. Plus encore que les massifs, les fragments ne bénéficient pas d’une protection qui les préserverait d’une disparition complète, sachant que la cause principale de défrichement des forêts réside dans la culture sur brûlis. Une recherche portant sur le stock de carbone en forêt dense a été menée parallèlement aux travaux précédents, avec des objectifs différents (Rakoto Ratsimba 2011), elle constitue une contribution importante à la définition d’une foresterie du carbone par l’usage de la télédétection en forêt dense humide, dans un contexte de déforestation et de dégradation des ressources forestières. L’auteur relève que dans le cadre de la mise en place d’un système de mesure, rapportage et vérification du carbone (MRV) à l’échelle d’un pays, des études au niveau local demeurent indispensables pour l’observation des niveaux de dégradation. Se focalisant sur la réduction des émissions de carbone, il souligne que la réussite des programmes REDD est étroitement liée avec la question de la propriété du carbone mais également avec l’intégration de la communauté locale dans l’ensemble du processus, notamment en ce qui concerne les droits d’usage ou de propriété. Dans le Menabe central, de nombreuses recherches ont été menées sur les forêts, les questions sylvicoles notamment, l’exploitation et la transformation du bois ou même l’agroforesterie (Ganzhorn et Sorg 1996), mais peu nombreuses sont celles qui se