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L’article porte sur le rapport entre la phronesis (prudence ou sagesse pratique) et la vertu ethique dans la conception aristotelicienne de l’action et du bonheur. La question principale est la suivante : faut-il penser, selon une conception « humienne », que, chez Aristote, les buts sont fixes par notre desir, tandis que la raison servirait de simple instrument pour determiner les moyens de les atteindre ? La these defendue est que la vertu de caractere donne bien le contenu des fins, mais cela ne conduit pas a releguer la phronesis au rang de simple instrument. En effet, la phronesis est l’excellence de la deliberation sur les choses en vue d’une fin. Elle nous permet de comprendre ce que signifie avoir une fin. Pour le demontrer, l’auteur examine conjointement le fonctionnement des syllogismes deliberatif et demonstratif, qui sont tous deux des arguments explicatifs. Cette comparaison permet a l’auteur d’etablir que la vertu ethique donne le « que » (« quoi faire »), alors que la phronesis permet de comprendre le « pourquoi », c’est-a-dire en vue de quelle fin l’action doit etre accomplie. La vertu complete suppose de saisir le « pourquoi » ; c’est pourquoi la phronesis a une importance ethique et est necessaire au bonheur.
期刊介绍:
La Revue, fondée par Gaston Berger en 1926, et publiée d"abord à Marseille comme Bulletin de la Société d"Etudes Philosophiques du Sud-Est, s"était fixée une double tâche : rendre compte des recherches menées dans les sociétés de philosophie et les universités (dans un cadre régional d"abord, et bientôt national), mais aussi faire mieux connaître les grandes tendances de la vie philosophique au plan international (la présence d"Edmund Husserl parmi les premiers correspondants de la Société d’Etudes Philosophiques en étant un signe parmi d"autres).