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摘要
本文研究了弗吉尼亚·伍尔夫如何重新利用牧区选举的一些惯例来重新定义景观和情感之间的联系。英语中最美丽的田园牧歌在他的作品中回响:《一个人自己的房间》第一部分的“利西达斯”;《外出之旅》和《达洛维夫人》中的“阿多纳斯”;《海浪》中的“Thyrsis”。To the Lighthouse)中,Virginia Woolf的基于某些理由herites为redefinir l’elegie田园景观视觉和声音穿过介质一样的情感,感觉室内各区块的不断变化、缺乏人情味,影响景观的传统和就读l’elegie想象力和ib的集体。四季循环,高呼着时间流逝和哀悼中功l’elegie在其作品的经典,是仅次于micro-variations难以察觉的阴影和光线,infinitesimaux发生缓慢变化的气候,空气质量或颜色的极坐标,elegiaque风景的人,不是一个框架”,但知道中间转换,或者玩自己损失的艺术品。
‘A tear formed, a tear fell’: Virginia Woolf’s Elegiac Landscapes
Cet article etudie la maniere dont Virginia Woolf se reapproprie certaines des conventions de l’elegie pastorale pour redefinir les liens entre paysage et affect. Les plus belles elegies pastorales de la langue anglaise resonnent dans son œuvre : « Lycidas » dans la premiere section de A Room of One’s Own ; « Adonais » dans The Voyage Out et Mrs Dalloway ; « Thyrsis » dans The Waves. Dans To the Lighthouse, Virginia Woolf s’inspire de certains motifs herites de l’elegie pastorale pour redefinir le paysage visuel et sonore comme un milieu traverse par des affects, des etats interieurs changeants, des blocs de sensation impersonnels, influences par les paysages de l’elegie traditionnelle et inscrits dans l’imagination et la memoire collectives. Le cycle des saisons, qui scande le passage du temps et le travail du deuil dans l’elegie classique, est represente dans son œuvre par des micro-variations imperceptibles de l’ombre et de la lumiere, des changements graduels infinitesimaux du climat, de la qualite de l’air ou de l’intensite des couleurs, qui font du paysage elegiaque, non pas un cadre pictural fige, mais un milieu, ou se joue la conversion de la perte en œuvre d’art.