{"title":"《未曾存在的“其他人”:17世纪的东部林地、美洲印第安人和欧洲人》","authors":"Peter Moogk","doi":"10.1353/FCH.2011.0001","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La notion de l'\"autre\" qu'Edward Saïd développait pour comprendre la représentation que se faisaient les européens des peuples et des cultures du Levant était appliquée aussi mais à tort à l'idée que construisaient les européens du dix-septième siècle des amérindiens du Canada. Plus pertinent que l'\"autre\" est la vieille idée européenne de l'\"homme sauvage,\" homme hirsute qui, sans religion, ni gouvernement, ni société, habitait des bois et vivait, libre et innocent, plus proche à la nature que les européens du dix-septième siècle. De plus, en contraste avec la conception sa¿dienne de l'\"autre,\" les européens trouvaient beaucoup de traits à admirer dans les indigènes des bois de l'est, la beauté de leurs corps, leur générosité, leur intelligence. De leur côté, les peuples aboriginaux du Canada méprisaient souvent des européens. Par exemple, ils ne comprennaient la difficulté qu'éprouvaient les européens à vivre convenablement dans la forêt. De plus, les natifs des bois de l'est de l'Amérique septentrionale préféraient leur religion au christianisme. Leurs propres croyances les servaient déjà très bien, et le paradis des catholiques ne les attiraient guère. Par contre, les natifs du Canada admiraient des objets en métaux emportés par les européens. Mais ils ne croyaient pas que le pays d'oùvenaient ces hommes, qu'ils pensaient resemblaient aux chiens avec leurs yeux clairs et leurs visages barbus, étaient aussi bien que le leur, autrement les européens auraient resté chez eux. Des exemples des relations entre les jesuites et les hurons montrent que l'attitude des français du dix-septième siècle à l'égard des indigènes du Canada était beaucoup plus ambigu et complexe que ne le permette la notion de l'\"autre\" de Saïd. Cet attitude était caractérisé par l'ethnocentrisme, la xenophobie, des préjugés religieux, et l'arrogance culturelle plutôt que de simple altérité. Les européens regardaient les indigènes comme leur sembables, leurs égaux en tant que hommes, bien que différents en certains aspects de leurs moeurs, de leur comportement, et de leur organisation sociale.","PeriodicalId":29880,"journal":{"name":"French Colonial History","volume":"80 1","pages":"100 - 77"},"PeriodicalIF":0.6000,"publicationDate":"2010-10-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1353/FCH.2011.0001","citationCount":"4","resultStr":"{\"title\":\"The \\\"Others\\\" Who Never Were: Eastern Woodlands Amerindians and Europeans in the Seventeenth Century\",\"authors\":\"Peter Moogk\",\"doi\":\"10.1353/FCH.2011.0001\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"La notion de l'\\\"autre\\\" qu'Edward Saïd développait pour comprendre la représentation que se faisaient les européens des peuples et des cultures du Levant était appliquée aussi mais à tort à l'idée que construisaient les européens du dix-septième siècle des amérindiens du Canada. 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The "Others" Who Never Were: Eastern Woodlands Amerindians and Europeans in the Seventeenth Century
La notion de l'"autre" qu'Edward Saïd développait pour comprendre la représentation que se faisaient les européens des peuples et des cultures du Levant était appliquée aussi mais à tort à l'idée que construisaient les européens du dix-septième siècle des amérindiens du Canada. Plus pertinent que l'"autre" est la vieille idée européenne de l'"homme sauvage," homme hirsute qui, sans religion, ni gouvernement, ni société, habitait des bois et vivait, libre et innocent, plus proche à la nature que les européens du dix-septième siècle. De plus, en contraste avec la conception sa¿dienne de l'"autre," les européens trouvaient beaucoup de traits à admirer dans les indigènes des bois de l'est, la beauté de leurs corps, leur générosité, leur intelligence. De leur côté, les peuples aboriginaux du Canada méprisaient souvent des européens. Par exemple, ils ne comprennaient la difficulté qu'éprouvaient les européens à vivre convenablement dans la forêt. De plus, les natifs des bois de l'est de l'Amérique septentrionale préféraient leur religion au christianisme. Leurs propres croyances les servaient déjà très bien, et le paradis des catholiques ne les attiraient guère. Par contre, les natifs du Canada admiraient des objets en métaux emportés par les européens. Mais ils ne croyaient pas que le pays d'oùvenaient ces hommes, qu'ils pensaient resemblaient aux chiens avec leurs yeux clairs et leurs visages barbus, étaient aussi bien que le leur, autrement les européens auraient resté chez eux. Des exemples des relations entre les jesuites et les hurons montrent que l'attitude des français du dix-septième siècle à l'égard des indigènes du Canada était beaucoup plus ambigu et complexe que ne le permette la notion de l'"autre" de Saïd. Cet attitude était caractérisé par l'ethnocentrisme, la xenophobie, des préjugés religieux, et l'arrogance culturelle plutôt que de simple altérité. Les européens regardaient les indigènes comme leur sembables, leurs égaux en tant que hommes, bien que différents en certains aspects de leurs moeurs, de leur comportement, et de leur organisation sociale.