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Représentations du pouvoir royal dans le discours huguenot
Abstract Tout au long du dix-septième siècle, la situation précaire des huguenots français les oblige à prendre position sur la question du pouvoir royal. Le contexte franco-anglais leur fournit un cadre privilégié pour s'exprimer sur ce point. Les huguenots sont d'abord horrifiés des événements de la guerre civile, et notamment de l'offense faite à Charles Ier; sous la Restauration, Sorbière, ancien huguenot et libertin érudit, voit son livre interdit pour avoir évoqué l'instabilité du régime en Angleterre. Après 1685 et 1688, l'opinion sur l'Angleterre divise la communauté huguenote: soutenir la cause anglaise revient à abandonner tout espoir de retour en France. Parce qu'ils se font l'écho des débats de leur communauté, et que les représentations du pouvoir royal qu'ils donnent sont chargées d'enjeux, les réactions des pasteurs nous intéressent particulièrement. En 1691, Jacques Abbadie estime que la souffrance subie justifie toute critique du pouvoir qui l'a infligée. Une quinzaine d'années plus tard, Jean-Armand Dubourdieu parle déjà du point de vue des huguenots qui s'établissent en Angleterre: il plaint la France, terre d'esclavage, et ne voit plus pourquoi les huguenots devraient y retourner. Son sermon sur 'le bon sujet' rappelle à ses coreligionnaires que leur souhait le plus important doit être le maintien de la monarchie protestante.