{"title":"希腊的阿玛迪斯或虚构的王权","authors":"F. Assaf","doi":"10.1179/175226909X445240","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract Le livret de cette tragédie lyrique, représentée par l'Académie royale de musique pour la première fois le 26 mars 1699, et qui traite des amours du héros Amadis de Grèce et de Niquée, fille du soudan (sultan) de Thèbes, est de La Motte; la musique est d'André-Cardinal Destouches. Elle a été vraisemblablement composée pour célébrer le camp de Compiègne (août-septembre 1698), grandiose démonstration militaire ostensiblement organisée pour l'instruction du Dauphin, mais en réalité pour marquer que la France demeurait puissante après le Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688–1697). Louis XIV était censé avoir remporté un triomphe indiscutable sur les Impériaux et l'Angleterre dans la guerre de la Ligue d'Augsbourg. La réalité est plus nuancée: Louis XIV a été obligé de signer une paix de compromis (Les traités de Ryswick), qui donnait à la France certains avantages mais qu'elle avait chèrement payés. La dédicace loue Louis XIV: dans le prologue, les esprits viennent remplacer les symboles d'Amadis par ceux du Roi-Soleil. L'article examine d'une part les points de correspondance historiques (Guerre de la Ligue d'Augsbourg et camp de Compiègne) qui identifient Amadis avec Louis XIV et de l'autre l'appareil dramatique qui montre Amadis en prince enchanté.","PeriodicalId":88312,"journal":{"name":"Seventeenth-century French studies","volume":"31 1","pages":"14 - 24"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2009-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1179/175226909X445240","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Amadis de Grèce ou la mise en fiction du pouvoir royal\",\"authors\":\"F. Assaf\",\"doi\":\"10.1179/175226909X445240\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Abstract Le livret de cette tragédie lyrique, représentée par l'Académie royale de musique pour la première fois le 26 mars 1699, et qui traite des amours du héros Amadis de Grèce et de Niquée, fille du soudan (sultan) de Thèbes, est de La Motte; la musique est d'André-Cardinal Destouches. Elle a été vraisemblablement composée pour célébrer le camp de Compiègne (août-septembre 1698), grandiose démonstration militaire ostensiblement organisée pour l'instruction du Dauphin, mais en réalité pour marquer que la France demeurait puissante après le Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688–1697). Louis XIV était censé avoir remporté un triomphe indiscutable sur les Impériaux et l'Angleterre dans la guerre de la Ligue d'Augsbourg. La réalité est plus nuancée: Louis XIV a été obligé de signer une paix de compromis (Les traités de Ryswick), qui donnait à la France certains avantages mais qu'elle avait chèrement payés. La dédicace loue Louis XIV: dans le prologue, les esprits viennent remplacer les symboles d'Amadis par ceux du Roi-Soleil. L'article examine d'une part les points de correspondance historiques (Guerre de la Ligue d'Augsbourg et camp de Compiègne) qui identifient Amadis avec Louis XIV et de l'autre l'appareil dramatique qui montre Amadis en prince enchanté.\",\"PeriodicalId\":88312,\"journal\":{\"name\":\"Seventeenth-century French studies\",\"volume\":\"31 1\",\"pages\":\"14 - 24\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2009-07-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"https://sci-hub-pdf.com/10.1179/175226909X445240\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Seventeenth-century French studies\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.1179/175226909X445240\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Seventeenth-century French studies","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1179/175226909X445240","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Amadis de Grèce ou la mise en fiction du pouvoir royal
Abstract Le livret de cette tragédie lyrique, représentée par l'Académie royale de musique pour la première fois le 26 mars 1699, et qui traite des amours du héros Amadis de Grèce et de Niquée, fille du soudan (sultan) de Thèbes, est de La Motte; la musique est d'André-Cardinal Destouches. Elle a été vraisemblablement composée pour célébrer le camp de Compiègne (août-septembre 1698), grandiose démonstration militaire ostensiblement organisée pour l'instruction du Dauphin, mais en réalité pour marquer que la France demeurait puissante après le Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688–1697). Louis XIV était censé avoir remporté un triomphe indiscutable sur les Impériaux et l'Angleterre dans la guerre de la Ligue d'Augsbourg. La réalité est plus nuancée: Louis XIV a été obligé de signer une paix de compromis (Les traités de Ryswick), qui donnait à la France certains avantages mais qu'elle avait chèrement payés. La dédicace loue Louis XIV: dans le prologue, les esprits viennent remplacer les symboles d'Amadis par ceux du Roi-Soleil. L'article examine d'une part les points de correspondance historiques (Guerre de la Ligue d'Augsbourg et camp de Compiègne) qui identifient Amadis avec Louis XIV et de l'autre l'appareil dramatique qui montre Amadis en prince enchanté.