Accès à la vaccination contre la COVID-19 chez les usagers de drogues à Lomé en 2022

Introduction

La pandémie de COVID-19 a soulevé des préoccupations importantes quant au bien-être des usagers de drogues (UD), considérés comme une population vulnérable et marginalisée avec un accès difficile aux services de santé et particulièrement aux interventions mises en place dans COVID, notamment la vaccination. L'objectif de cette étude était de décrire l'accès à la vaccination contre la COVID-19 durant la pandémie chez les usagers de drogues à Lomé en 2022.

Méthodes

Il s'est agi d'une étude transversale à visée descriptive réalisée en octobre 2022 à Lomé auprès des UD. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire standardisé administré en « face à face ». Les caractéristiques sociodémographiques, la consommation de substances psychoactives et les informations concernant la COVID-19 ont été collectées. Les dimensions dépressives et anxieuses ont été évaluées à l'aide du Kessler (K10) et du « Hospital Anxiety Scale » (HAS).

Résultats

Au total, 150 UD (89,3 % de sexe masculin) d'âge médian 36 ans, EIQ [28-45 ans] ont été inclus. Le cannabis était leur drogue favorite (56,7 %) suivie de la cocaïne (33,3 %). Seuls 9 UD (6,0 %) avaient été dépistés positifs à la COVID-19 et 94 (62,7 %) ont déclaré être vaccinés. Le vaccin le plus administré était le vaccin Johnson (31,9 %). Les raisons de non-vaccination évoquées par les UD étaient pour la plupart la peur des effets secondaires (42,9 %), des doutes sur son efficacité (21,4 %) et un accès difficile aux services (3,6 %). Près de la moitié des UD (46,6 %) présentaient des signes de détresse psychologique élevée ou d'anxiété.

Conclusion

La couverture vaccinale anti-COVID-19 chez les UD n'est pas optimale. Des stratégies de communication doivent être élaborées pour cibler de manière appropriée les groupes de consommateurs, y compris les groupes marginalisés, tels les sans-abris afin d'améliorer leur accès à la vaccination contre la COVID-19.