J. Douvinet, Anna Serra-Llobet, John Radke, Matthias Kondolf
{"title":"从2018年1月9日美国加利福尼亚州蒙特西托发生的火灾后碎片流中可以学到什么?☆","authors":"J. Douvinet, Anna Serra-Llobet, John Radke, Matthias Kondolf","doi":"10.1051/lhb/2020052","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le 9 janvier 2018, à Montecito (Comté de Santa-Barbara, État de Californie, États-Unis), de violentes coulées de débris sont apparues vers 4 h du matin, suite à une intensité pluviométrique remarquable (13 mm en 5 minutes, soit une intensité horaire de 157 mm/h). Ces coulées, constituées de blocs, de boue et de branches d'arbres, ont pu déposer, par endroits, une accumulation solide de plus de 5 m. et les vitesses d'écoulements auraient dépassé 30 km/h (soit plus de 8 m/s). Le bilan humain et matériel est lourd : 21 morts ; 2 personnes disparues ; 167 blessés ; 408 maisons endommagées ; un coût estimé à plus de 167 millions de dollars. Cet événement est en réalité apparu 3 semaines après le passage du pire incendie qu'ait connu la Californie au cours du dernier siècle (Thomas Fire). De tels aléas (i.e. « post-fire debris flows ») résultent d'interactions entre les variables de prédisposition (la nature des sols, les zones brûlées, l'humidité, l'hydrophobie, les pentes) et les forçages climatiques (l'intensité des pluies), et ils ne sont pas nouveaux : la sensibilité des bassins amont de Montecito avait bien été identifiée la veille (avec un risque de crue estimé à 68 %). Des évacuations avaient aussi été ordonnées dès la veille (plus de 10 000 personnes). Ainsi, quelles leçons tirer de cet événement, et quelles sont les pistes d'amélioration envisager pour réduire leurs impacts à l'avenir ?","PeriodicalId":50397,"journal":{"name":"Houille Blanche-Revue Internationale De L Eau","volume":"106 1","pages":"25 - 35"},"PeriodicalIF":0.8000,"publicationDate":"2020-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Quels enseignements tirer des coulées de débris post-incendie survenues le 9 janvier 2018 à Montecito (Californie, USA) ?☆\",\"authors\":\"J. Douvinet, Anna Serra-Llobet, John Radke, Matthias Kondolf\",\"doi\":\"10.1051/lhb/2020052\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le 9 janvier 2018, à Montecito (Comté de Santa-Barbara, État de Californie, États-Unis), de violentes coulées de débris sont apparues vers 4 h du matin, suite à une intensité pluviométrique remarquable (13 mm en 5 minutes, soit une intensité horaire de 157 mm/h). Ces coulées, constituées de blocs, de boue et de branches d'arbres, ont pu déposer, par endroits, une accumulation solide de plus de 5 m. et les vitesses d'écoulements auraient dépassé 30 km/h (soit plus de 8 m/s). Le bilan humain et matériel est lourd : 21 morts ; 2 personnes disparues ; 167 blessés ; 408 maisons endommagées ; un coût estimé à plus de 167 millions de dollars. Cet événement est en réalité apparu 3 semaines après le passage du pire incendie qu'ait connu la Californie au cours du dernier siècle (Thomas Fire). De tels aléas (i.e. « post-fire debris flows ») résultent d'interactions entre les variables de prédisposition (la nature des sols, les zones brûlées, l'humidité, l'hydrophobie, les pentes) et les forçages climatiques (l'intensité des pluies), et ils ne sont pas nouveaux : la sensibilité des bassins amont de Montecito avait bien été identifiée la veille (avec un risque de crue estimé à 68 %). Des évacuations avaient aussi été ordonnées dès la veille (plus de 10 000 personnes). Ainsi, quelles leçons tirer de cet événement, et quelles sont les pistes d'amélioration envisager pour réduire leurs impacts à l'avenir ?\",\"PeriodicalId\":50397,\"journal\":{\"name\":\"Houille Blanche-Revue Internationale De L Eau\",\"volume\":\"106 1\",\"pages\":\"25 - 35\"},\"PeriodicalIF\":0.8000,\"publicationDate\":\"2020-12-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Houille Blanche-Revue Internationale De L Eau\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.1051/lhb/2020052\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"Environmental Science\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Houille Blanche-Revue Internationale De L Eau","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1051/lhb/2020052","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Environmental Science","Score":null,"Total":0}
Quels enseignements tirer des coulées de débris post-incendie survenues le 9 janvier 2018 à Montecito (Californie, USA) ?☆
Le 9 janvier 2018, à Montecito (Comté de Santa-Barbara, État de Californie, États-Unis), de violentes coulées de débris sont apparues vers 4 h du matin, suite à une intensité pluviométrique remarquable (13 mm en 5 minutes, soit une intensité horaire de 157 mm/h). Ces coulées, constituées de blocs, de boue et de branches d'arbres, ont pu déposer, par endroits, une accumulation solide de plus de 5 m. et les vitesses d'écoulements auraient dépassé 30 km/h (soit plus de 8 m/s). Le bilan humain et matériel est lourd : 21 morts ; 2 personnes disparues ; 167 blessés ; 408 maisons endommagées ; un coût estimé à plus de 167 millions de dollars. Cet événement est en réalité apparu 3 semaines après le passage du pire incendie qu'ait connu la Californie au cours du dernier siècle (Thomas Fire). De tels aléas (i.e. « post-fire debris flows ») résultent d'interactions entre les variables de prédisposition (la nature des sols, les zones brûlées, l'humidité, l'hydrophobie, les pentes) et les forçages climatiques (l'intensité des pluies), et ils ne sont pas nouveaux : la sensibilité des bassins amont de Montecito avait bien été identifiée la veille (avec un risque de crue estimé à 68 %). Des évacuations avaient aussi été ordonnées dès la veille (plus de 10 000 personnes). Ainsi, quelles leçons tirer de cet événement, et quelles sont les pistes d'amélioration envisager pour réduire leurs impacts à l'avenir ?
期刊介绍:
La Houille Blanche, revue internationale de l ''eau/International Water Journal, is the only almost all French-written journal of Water science.
It promotes the dissemination of research and innovative practices in the field of water, as a key resource for everyday use for human needs, agriculture, energy and transport, and hydraulic public works. This includes environmental and risk assessment and management issues related to hydrology, meteorology, flood, low flows and drought, as well as issues in the field of fluid mechanics, hydraulics machinery, multiphase flows, microfluidics...
La Houille Blanche, International Water Journal, is cited by Science Citation Index Expanded of Institute for Scientific Information (I.S.I) in USA, and by CNRS in France; since 1902, the journal publishes high-standard relevant peer-reviewed research papers.
La Houille Blanche also provides more general information and recent news about the water world, and the SHF association and its members life: scientific events, book review, R & D advancements, …
Six issues per year. Thematical journal for original articles and reviews mostly in French.