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Construction cognitive d’un motif : cooccurrences textuelles et associations mémorielles
Depuis Sinclair (1991), il est reconnu que tout locuteur use d’un « pret-a-parler », ensemble d’expressions toutes faites dont la source et le stockage ne se situent pas seulement dans la memoire individuelle de chaque locuteur particulier, mais relevent des ressources linguistiques partagees par une communaute de locuteurs. Depuis un peu plus d’une dizaine d’annees, diverses recherches ont montre que ces ressources incluaient des structures textuelles qui n’entraient pas dans le champ de la phraseologie au sens strict, d’ou la proposition d’etendre le domaine de celle-ci (Legallois & Tutin 2013). Longree & Mellet (2013) ont montre que ces structures textuelles et les formes phraseologiques pouvaient l’une et l’autre etre decrites comme les occurrences d’une nouvelle unite linguistique, le motif. On s’interesse ici aux modes de stabilisation, de memorisation et de reconnaissance des motifs textuels, a travers une double approche : d’abord par le biais d’une experience de psychologie cognitive basee sur l’effet d’amorcage semantique, ensuite par une etude statistique cooccurrentielle en corpus. Les objets choisis pour l’etude sont des motifs textuels latins composes de trois elements lexicaux. La convergence remarquable des resultats de l’etude experimentale et du traitement quantitatif des donnees textuelles apporte un enrichissement original et tres prometteur aux modeles qui tentent de rendre compte du processus d’association semantique.