{"title":"刽子手有发言权吗?","authors":"Werner Mackenbach","doi":"10.4000/ETUDESROMANES.11209","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans les debats sur la memoire historique dans le cadre des processus de transition de regimes autoritaires-dictatoriaux a des formes de gouvernance plus democratiques, l’historiographie professionnelle et la litterature – ainsi que les arts en general – ont contribue, depuis une position juste et legitime d’un point de vue ethique, a creer des espaces pour la memoire des victimes d’actes de violence, de repression, de viol, de disparition forcee et d’extermination. Cependant, il y a plus d’une memoire historique et chacune d’entre elles a ses specificites, ethniques, territoriales, generationnelles, de genre, etc. La plupart des textes historiographiques et litteraires qui se sont occupes du theme de la memoire historique constituent un exercice pour la reparation morale et economique des victimes. Bien que cela soit indispensable pour comprendre le passe traumatique recent, il est necessaire d’analyser et d’expliquer la complexite des evenements a ces acteurs et/ou victimes et ainsi contribuer a ce qu’une communaute humaine puisse assumer son passe de maniere critique sans tomber dans des essentialismes. Aussi, on se demande si et de quelle maniere la memoire des non victimes, de ceux qui n’ont pas souffert directement, des indifferents et meme des bourreaux peut et doit contribuer a une meilleure comprehension du passe a partir du present. Cet article tentera d’apporter des pistes a cette problematique a travers une lecture critique de deux romans centramericains publies en 2011.","PeriodicalId":53360,"journal":{"name":"Cahiers d''Etudes Romanes","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-12-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Le bourreau a-t-il droit à la parole ?\",\"authors\":\"Werner Mackenbach\",\"doi\":\"10.4000/ETUDESROMANES.11209\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Dans les debats sur la memoire historique dans le cadre des processus de transition de regimes autoritaires-dictatoriaux a des formes de gouvernance plus democratiques, l’historiographie professionnelle et la litterature – ainsi que les arts en general – ont contribue, depuis une position juste et legitime d’un point de vue ethique, a creer des espaces pour la memoire des victimes d’actes de violence, de repression, de viol, de disparition forcee et d’extermination. Cependant, il y a plus d’une memoire historique et chacune d’entre elles a ses specificites, ethniques, territoriales, generationnelles, de genre, etc. La plupart des textes historiographiques et litteraires qui se sont occupes du theme de la memoire historique constituent un exercice pour la reparation morale et economique des victimes. Bien que cela soit indispensable pour comprendre le passe traumatique recent, il est necessaire d’analyser et d’expliquer la complexite des evenements a ces acteurs et/ou victimes et ainsi contribuer a ce qu’une communaute humaine puisse assumer son passe de maniere critique sans tomber dans des essentialismes. Aussi, on se demande si et de quelle maniere la memoire des non victimes, de ceux qui n’ont pas souffert directement, des indifferents et meme des bourreaux peut et doit contribuer a une meilleure comprehension du passe a partir du present. Cet article tentera d’apporter des pistes a cette problematique a travers une lecture critique de deux romans centramericains publies en 2011.\",\"PeriodicalId\":53360,\"journal\":{\"name\":\"Cahiers d''Etudes Romanes\",\"volume\":\" \",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2020-12-18\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Cahiers d''Etudes Romanes\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/ETUDESROMANES.11209\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Cahiers d''Etudes Romanes","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/ETUDESROMANES.11209","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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