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摘要
根据亚里士多德的观点,研究的主题是幸福和运气之间的关系。这个问题是基于智慧和美德是否足以获得幸福的问题来解决的。如果是这样的话,一个穷人和病人会很高兴的。相反,对亚里士多德来说,幸福需要非道德的商品才能完整。幸福不仅仅是使其他事物变得美好的东西,它也是完整和令人向往的东西。在这种情况下,幸福与运气的关系问题就出现了:幸福取决于运气吗?这个问题本身是在一种非道德善的特殊情况下研究的:生命的终结。亚里士多德是否同意梭伦的话:“不要对活着的人说‘幸福’,而要在达到目的之后才说‘幸福’。”即使生命的结局是未知的,我们能说生命是幸福的吗?当我们知道她的结局会很悲惨的时候,我们还能说她现在幸福吗?作者详细阅读了亚里士多德在EE II 1和I 10-11中对这个问题的两种处理方法。它表明,根据《尼各马可伦理学》,即使一个人不知道自己生命的终结,也有可能说他是幸福的。幸福不依赖于偶然,因为幸福完全依赖于美德的活动,而美德的活动又完全依赖于行为人。本文最后对III 7和x10中所谓的“构成机会”进行了更简短的分析。
La chance et les biens moraux et non moraux chez Aristote
Le sujet de l’etude est la relation entre le bonheur et la chance selon Aristote. Ce probleme est aborde a partir de la question de savoir si la sagesse et la vertu suffisent au bonheur. Si tel etait le cas, une personne pauvre et malade serait heureuse. Pour Aristote, au contraire, le bonheur necessite des biens non moraux pour etre complet. Le bonheur n’est pas seulement ce qui rend les autres choses bonnes, il est aussi ce qui est complet et desirable. Dans ce cas, la question du rapport du bonheur a la chance se pose : le bonheur depend-il de la chance ? Ce probleme est lui-meme examine dans le cas particulier d’un bien non moral : la fin de la vie. Aristote est-il d’accord avec le mot de Solon : « Ne pas dire “heureux” ceux qui sont encore vivants, mais seulement une fois la fin atteinte. » Peut-on dire qu’une vie est heureuse meme si sa fin est inconnue ? Peut-on dire qu’elle est heureuse maintenant, quand on sait qu’elle se terminera miserablement ? L’auteur fait une lecture detaillee des deux traitements qu’Aristote donne a cette question en EE II 1 et EN I 10-11. Elle montre que, selon l’Ethique a Nicomaque, il est possible de dire que quelqu’un est heureux meme si l’on ne connait pas la fin de sa vie. Le bonheur ne depend pas du hasard dans la mesure ou le bonheur depend entierement de l’activite vertueuse qui, a son tour, ne depend que de l’agent. L’article se termine par une analyse plus breve de ce qu’on appelle la « chance constitutive » en EN III 7 et X 10.
期刊介绍:
La Revue, fondée par Gaston Berger en 1926, et publiée d"abord à Marseille comme Bulletin de la Société d"Etudes Philosophiques du Sud-Est, s"était fixée une double tâche : rendre compte des recherches menées dans les sociétés de philosophie et les universités (dans un cadre régional d"abord, et bientôt national), mais aussi faire mieux connaître les grandes tendances de la vie philosophique au plan international (la présence d"Edmund Husserl parmi les premiers correspondants de la Société d’Etudes Philosophiques en étant un signe parmi d"autres).