{"title":"吃人的葫芦和非洲食肉动物","authors":"J. L. Quellec","doi":"10.4000/afriques.2288","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le corpus des mythes de la « Calebasse devorante » est ici enrichi et complete, de meme que celui des mythes diluviens, non rares en Afrique contrairement a une opinion repandue. Les methodes phylomemetiques montrent que la repartition des mythes africains du Devoreur s’explique au mieux en supposant l’existence de deux groupes. Leur areologie suggere qu’une version eurasiatique aurait ete introduite en Afrique de l’Est et qu’elle s’y serait alors propagee en s’enrichissant du developpement strictement africain selon lequel un Devoreur anthropomorphe, une fois tue, est brule, mais renait sous la forme d’une calebasse monstrueuse poussant sur ses cendres ; alors ce fruit se met lui aussi a devorer tout le monde, et il faut donc vaincre une seconde fois le Devoreur ainsi « reincarne ». Cette nouvelle variante se serait diffusee vers l’ouest et le sud en donnant naissance aux recits dans lesquels ne figure plus que la calebasse, et ces nouvelles versions se seraient plus particulierement implantees a l’ouest du continent en s’enrichissant d’un nouveau motif : celui selon lequel le vainqueur de ce Devoreur vegetal n’est plus un humain, mais un animal, et plus particulierement un belier.","PeriodicalId":41436,"journal":{"name":"Afriques-Debats Methodes et Terrains d Histoire","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2019-12-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Calebasses anthropophages et dévoreurs africains\",\"authors\":\"J. L. Quellec\",\"doi\":\"10.4000/afriques.2288\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le corpus des mythes de la « Calebasse devorante » est ici enrichi et complete, de meme que celui des mythes diluviens, non rares en Afrique contrairement a une opinion repandue. Les methodes phylomemetiques montrent que la repartition des mythes africains du Devoreur s’explique au mieux en supposant l’existence de deux groupes. Leur areologie suggere qu’une version eurasiatique aurait ete introduite en Afrique de l’Est et qu’elle s’y serait alors propagee en s’enrichissant du developpement strictement africain selon lequel un Devoreur anthropomorphe, une fois tue, est brule, mais renait sous la forme d’une calebasse monstrueuse poussant sur ses cendres ; alors ce fruit se met lui aussi a devorer tout le monde, et il faut donc vaincre une seconde fois le Devoreur ainsi « reincarne ». Cette nouvelle variante se serait diffusee vers l’ouest et le sud en donnant naissance aux recits dans lesquels ne figure plus que la calebasse, et ces nouvelles versions se seraient plus particulierement implantees a l’ouest du continent en s’enrichissant d’un nouveau motif : celui selon lequel le vainqueur de ce Devoreur vegetal n’est plus un humain, mais un animal, et plus particulierement un belier.\",\"PeriodicalId\":41436,\"journal\":{\"name\":\"Afriques-Debats Methodes et Terrains d Histoire\",\"volume\":\" \",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.3000,\"publicationDate\":\"2019-12-23\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Afriques-Debats Methodes et Terrains d Histoire\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/afriques.2288\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q3\",\"JCRName\":\"AREA STUDIES\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Afriques-Debats Methodes et Terrains d Histoire","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/afriques.2288","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"AREA STUDIES","Score":null,"Total":0}
Le corpus des mythes de la « Calebasse devorante » est ici enrichi et complete, de meme que celui des mythes diluviens, non rares en Afrique contrairement a une opinion repandue. Les methodes phylomemetiques montrent que la repartition des mythes africains du Devoreur s’explique au mieux en supposant l’existence de deux groupes. Leur areologie suggere qu’une version eurasiatique aurait ete introduite en Afrique de l’Est et qu’elle s’y serait alors propagee en s’enrichissant du developpement strictement africain selon lequel un Devoreur anthropomorphe, une fois tue, est brule, mais renait sous la forme d’une calebasse monstrueuse poussant sur ses cendres ; alors ce fruit se met lui aussi a devorer tout le monde, et il faut donc vaincre une seconde fois le Devoreur ainsi « reincarne ». Cette nouvelle variante se serait diffusee vers l’ouest et le sud en donnant naissance aux recits dans lesquels ne figure plus que la calebasse, et ces nouvelles versions se seraient plus particulierement implantees a l’ouest du continent en s’enrichissant d’un nouveau motif : celui selon lequel le vainqueur de ce Devoreur vegetal n’est plus un humain, mais un animal, et plus particulierement un belier.