{"title":"自由的性问题","authors":"Hannah Frydman","doi":"10.1215/00161071-9248720","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\n In Third Republican Paris, newspapers' classified sections were cast as sites of sexual demoralization peopled by prostitutes, pornographers, and abortionists. Moralizing this space was no easy task: sex was discussed in code, making it hard to distinguish between legitimate and illegitimate ads—between ads for midwives and those for abortionists. Could the law read symptomatically to make the distinction? Or was it limited to surface reading? This article shows how classified texts became sites of regulatory indeterminacy, staging tensions between the regulation of “deviant” sexuality and republican ideals. It reconstructs the legal history of “immoral” advertising through decades of legislative reform and judicial equivocation, which laid the cultural and legal groundwork for the restrictive 1920 abortion law and 1939 Family Code, both of which made it possible to police the unsaid, thereby privileging the control and management of sexuality in the interest of the nation's reproductive future over democratic freedoms.\n Au début du vingtième siècle, l'imaginaire des petites annonces des journaux parisiens se peuplait de prostituées, de pornographes, et de faiseuses d'anges. La « quatrième page » était alors un vecteur de démoralisation. Il n'y avait pas de solution simple : les annonces étant chiffrées, il était difficile de distinguer entre l'annonce légitime et l'annonce immorale, entre l'annonce d'une sage-femme et celle d'une faiseuse d'anges. La loi, pourrait-elle trancher ? Cet article montre la manière dont les textes publicitaires sont devenus autant de lieux indéterminés qui ne sauraient être régulés, en dépit de grands efforts législatifs pour mettre les petites annonces (et les femmes et les minorités sexuelles qui y opéraient) sous contrôle. Cet article reconstitue la chronologie de cette législation, sous la rubrique des « outrages aux bonnes mœurs », de ses origines dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse, à travers les décennies de jurisprudence ambiguë, pour arriver enfin à la loi de 1920 sur l'avortement et le Code de la Famille de 1939, qui ont pour but, tous les deux, le contrôle de la sexualité en faveur de la vigueur nationale.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2021-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":"{\"title\":\"Freedom's Sex Problem\",\"authors\":\"Hannah Frydman\",\"doi\":\"10.1215/00161071-9248720\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"\\n In Third Republican Paris, newspapers' classified sections were cast as sites of sexual demoralization peopled by prostitutes, pornographers, and abortionists. 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Au début du vingtième siècle, l'imaginaire des petites annonces des journaux parisiens se peuplait de prostituées, de pornographes, et de faiseuses d'anges. La « quatrième page » était alors un vecteur de démoralisation. Il n'y avait pas de solution simple : les annonces étant chiffrées, il était difficile de distinguer entre l'annonce légitime et l'annonce immorale, entre l'annonce d'une sage-femme et celle d'une faiseuse d'anges. La loi, pourrait-elle trancher ? Cet article montre la manière dont les textes publicitaires sont devenus autant de lieux indéterminés qui ne sauraient être régulés, en dépit de grands efforts législatifs pour mettre les petites annonces (et les femmes et les minorités sexuelles qui y opéraient) sous contrôle. Cet article reconstitue la chronologie de cette législation, sous la rubrique des « outrages aux bonnes mœurs », de ses origines dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse, à travers les décennies de jurisprudence ambiguë, pour arriver enfin à la loi de 1920 sur l'avortement et le Code de la Famille de 1939, qui ont pour but, tous les deux, le contrôle de la sexualité en faveur de la vigueur nationale.
期刊介绍:
French Historical Studies, the leading journal on the history of France, publishes articles, commentaries, and research notes on all periods of French history from the Middle Ages to the present. The journal’s diverse format includes forums, review essays, special issues, and articles in French, as well as bilingual abstracts of the articles in each issue. Also featured are bibliographies of recent articles, dissertations and books in French history, and announcements of fellowships, prizes, and conferences of interest to French historians.