{"title":"瓦格拉姆的教诲和圣公会高卢主义(1809年夏天)","authors":"Maxime Patissier","doi":"10.4000/chretienssocietes.5431","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’aggravation du conflit entre Pie VII et Napoleon, a l’ete 1809, impose a ce dernier de justifier sa conduite, notamment l’arrestation recente du pape le 6 juillet et son transfert a Savone, dans un contexte militaire pourtant victorieux contre l’Autriche. Le mandement de Wagram et la lettre qu’il adresse a cette occasion aux eveques permettent ainsi a l’Empereur de mesurer leur fidelite, en leur presentant les lignes de sa politique et en attendant une preuve de devouement au gouvernement. Dans un contexte de surveillance croissante de leurs discours, les eveques, s’appuyant tous sur un gallicanisme plus ou moins prononce, entendent pourtant bien faire valoir leurs idees. Si, pour certains, la glorification du souverain apparait comme un devoir, d’autres nuancent beaucoup leurs propos, refusant d’aller au bout de la logique imperiale, qui pourrait provoquer une rupture avec le pape. L’analyse des mandements publies par les eveques en juillet 1809 et de leur reception par le ministre des Cultes offre ainsi un panorama de la pensee episcopale dans les dioceses belges et francais a cette periode qui marque un tournant profond dans cette querelle. L’attitude de chaque membre de l’episcopat, face a ce mandement exige par l’Empereur, permet d’esquisser la conduite et le positionnement qu’il entend adopter dans ce conflit. Les textes apparaissent comme l’expression d’un reel attachement au restaurateur des cultes, a la condition du maintien de l’autorite spirituelle du pape.","PeriodicalId":31126,"journal":{"name":"Chretiens et Societes","volume":"1 1","pages":"117-138"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-03-09","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":"{\"title\":\"Les mandements de Wagram et le gallicanisme épiscopal (été 1809)\",\"authors\":\"Maxime Patissier\",\"doi\":\"10.4000/chretienssocietes.5431\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"L’aggravation du conflit entre Pie VII et Napoleon, a l’ete 1809, impose a ce dernier de justifier sa conduite, notamment l’arrestation recente du pape le 6 juillet et son transfert a Savone, dans un contexte militaire pourtant victorieux contre l’Autriche. Le mandement de Wagram et la lettre qu’il adresse a cette occasion aux eveques permettent ainsi a l’Empereur de mesurer leur fidelite, en leur presentant les lignes de sa politique et en attendant une preuve de devouement au gouvernement. Dans un contexte de surveillance croissante de leurs discours, les eveques, s’appuyant tous sur un gallicanisme plus ou moins prononce, entendent pourtant bien faire valoir leurs idees. Si, pour certains, la glorification du souverain apparait comme un devoir, d’autres nuancent beaucoup leurs propos, refusant d’aller au bout de la logique imperiale, qui pourrait provoquer une rupture avec le pape. L’analyse des mandements publies par les eveques en juillet 1809 et de leur reception par le ministre des Cultes offre ainsi un panorama de la pensee episcopale dans les dioceses belges et francais a cette periode qui marque un tournant profond dans cette querelle. L’attitude de chaque membre de l’episcopat, face a ce mandement exige par l’Empereur, permet d’esquisser la conduite et le positionnement qu’il entend adopter dans ce conflit. Les textes apparaissent comme l’expression d’un reel attachement au restaurateur des cultes, a la condition du maintien de l’autorite spirituelle du pape.\",\"PeriodicalId\":31126,\"journal\":{\"name\":\"Chretiens et Societes\",\"volume\":\"1 1\",\"pages\":\"117-138\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2020-03-09\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"1\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Chretiens et Societes\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/chretienssocietes.5431\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Chretiens et Societes","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/chretienssocietes.5431","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Les mandements de Wagram et le gallicanisme épiscopal (été 1809)
L’aggravation du conflit entre Pie VII et Napoleon, a l’ete 1809, impose a ce dernier de justifier sa conduite, notamment l’arrestation recente du pape le 6 juillet et son transfert a Savone, dans un contexte militaire pourtant victorieux contre l’Autriche. Le mandement de Wagram et la lettre qu’il adresse a cette occasion aux eveques permettent ainsi a l’Empereur de mesurer leur fidelite, en leur presentant les lignes de sa politique et en attendant une preuve de devouement au gouvernement. Dans un contexte de surveillance croissante de leurs discours, les eveques, s’appuyant tous sur un gallicanisme plus ou moins prononce, entendent pourtant bien faire valoir leurs idees. Si, pour certains, la glorification du souverain apparait comme un devoir, d’autres nuancent beaucoup leurs propos, refusant d’aller au bout de la logique imperiale, qui pourrait provoquer une rupture avec le pape. L’analyse des mandements publies par les eveques en juillet 1809 et de leur reception par le ministre des Cultes offre ainsi un panorama de la pensee episcopale dans les dioceses belges et francais a cette periode qui marque un tournant profond dans cette querelle. L’attitude de chaque membre de l’episcopat, face a ce mandement exige par l’Empereur, permet d’esquisser la conduite et le positionnement qu’il entend adopter dans ce conflit. Les textes apparaissent comme l’expression d’un reel attachement au restaurateur des cultes, a la condition du maintien de l’autorite spirituelle du pape.