Verónica Estay Stange, Mariana Luz Pessoa de Barros
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Greimas –, ont mobilisé des notions provenant de l’usage courant ou d’autres domaines de spécialité et qui, une fois (ré)définies, approfondies et conceptualisées, ont pu voir leur statut enrichi et leur fonction réarticulée au sein de la théorie sémiotique. Ce fut le cas, lors du tournant phénoménologique, de termes comme celui de « perception », de « figure » ou de « corps » ; et, au sein du tournant praxéologique, de termes tels que « justesse » (Bertrand), « ajustement », « contagion » (Landowski) ou « forme de vie » (Greimas, Fontanille). Le présent numéro d’Estudos Semióticos, consacré à la notion de « culture », s’oriente dans ce même sens : si ce terme flou, polysémique et usé jusqu’à la corde, est couramment employé dans notre domaine (comme dans beaucoup d’autres) en rapport avec tel ou tel objet, est-il possible de le revivifier en le sémiotisant afin de l’intégrer au métalangage ? On doit aussi se demander si la sémiotique a vraiment besoin d’un tel outil conceptuel... 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La culture, les cultures : quelles approches sémiotiques ?
n des socles de la sémiotique greimassienne est, on le sait, le principe d’immanence. Débattu, critiqué, amendé, ce principe résiste ; il a donné lieu récemment à d’importants travaux de nature à stimuler son développement (Ruiz Moreno et Zinna, 2014). Ainsi, l’extension du principe d’immanence a ouvert deux grandes voies de recherche qui semblent marquer les réflexions contemporaines : la voie phénoménologique et la voie que nous appelons praxéologique. Cette dernière est centrée sur les pratiques et les échanges communicatifs qui structurent des communautés d’appartenance. Ces deux orientations – contenues en germe dans les réflexions d’A. J. Greimas –, ont mobilisé des notions provenant de l’usage courant ou d’autres domaines de spécialité et qui, une fois (ré)définies, approfondies et conceptualisées, ont pu voir leur statut enrichi et leur fonction réarticulée au sein de la théorie sémiotique. Ce fut le cas, lors du tournant phénoménologique, de termes comme celui de « perception », de « figure » ou de « corps » ; et, au sein du tournant praxéologique, de termes tels que « justesse » (Bertrand), « ajustement », « contagion » (Landowski) ou « forme de vie » (Greimas, Fontanille). Le présent numéro d’Estudos Semióticos, consacré à la notion de « culture », s’oriente dans ce même sens : si ce terme flou, polysémique et usé jusqu’à la corde, est couramment employé dans notre domaine (comme dans beaucoup d’autres) en rapport avec tel ou tel objet, est-il possible de le revivifier en le sémiotisant afin de l’intégrer au métalangage ? On doit aussi se demander si la sémiotique a vraiment besoin d’un tel outil conceptuel... Et si la réponse était négative, quelle