J. Mauhourat, M. Andrieux, D. Haller, P. Ingrand, P. Binder
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Cette étude est une exploitation ancillaire de l’enquête MICAS (Médecins Investiguant en Consultation les AdolescentS) réalisée auprès de 108 MG de 17 sites francophones. Chaque investigateur devait utiliser le test BITS auprès d’adolescents âgés de 13 à 18 ans vus consécutivement et sans tenir compte du motif de consultation. Ensuite, ils les interrogeaient sur une éventuelle conduite autoagressive et notaient les décisions d’orientation en cas de réponse positive. Les analyses ont étudié l’association entre le type de conduite révélée et le type de suivi proposé. Résultats. 102 MG ont inclus 693 adolescents, 645 avaient des données de suivi exploitables, 18,6 % avaient une conduite autoagressive, dont 75 % non connue du MG. Chez les adolescents ayant un BITS positif (24 %), la présence d’une conduite autoagressive et surtout suicidaire était significativement associée à une des propositions de suivi. 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TYPES DE SUIVI PROPOSES PAR LES GENERALISTES AUX ADOLESCENTS PRESENTANT UNE CONDUITE AUTOAGRESSIVE OU SUICIDAIRE
Contexte. À l’adolescence, la fréquence des conduites autoagressives (automutilations, idées et tentatives de suicide) sont fréquentes. En 2018, 13,9 % des lycéens ont déclaré avoir fait au moins une tentative de suicide dans leur vie. Cependant, ni les adolescents ni les médecins généralistes (MG) n’osent en parler spontanément en consultation. Le test BITS (Brimades, Insomnie, Tabac, Stress) permet d’alerter de façon simple le MG sur ces troubles cachés. Que font les MG de cette alerte ? Objectif. L’objectif était de caractériser les différents types de suivis proposés par les MG aux adolescents présentant un BITS positif et à ceux ayant une conduite autoagressive, suicidaire ou non. Méthode. Cette étude est une exploitation ancillaire de l’enquête MICAS (Médecins Investiguant en Consultation les AdolescentS) réalisée auprès de 108 MG de 17 sites francophones. Chaque investigateur devait utiliser le test BITS auprès d’adolescents âgés de 13 à 18 ans vus consécutivement et sans tenir compte du motif de consultation. Ensuite, ils les interrogeaient sur une éventuelle conduite autoagressive et notaient les décisions d’orientation en cas de réponse positive. Les analyses ont étudié l’association entre le type de conduite révélée et le type de suivi proposé. Résultats. 102 MG ont inclus 693 adolescents, 645 avaient des données de suivi exploitables, 18,6 % avaient une conduite autoagressive, dont 75 % non connue du MG. Chez les adolescents ayant un BITS positif (24 %), la présence d’une conduite autoagressive et surtout suicidaire était significativement associée à une des propositions de suivi. Celles-ci concernaient 47,5 % des patients avec conduites autoagressives en général et 60 % des suicidaires, dont plus de la moitié vers un dispositif spécialisé. Conclusion. Après le dépistage d’une conduite autoagressive, les MG n’organisent pas toujours de suivi. Plusieurs facteurs sont discutés. Ils interpellent les MG sur leur niveau de compréhension des adolescents et d’investissement dans leurs prises en charge.