D’un canapé à l’autre, la série En thérapie comme spectacle de l’expressivité

Pour la première fois à la télévision française, les attentats des terrasses et du Bataclan, perpétrés en 2015, ont constitué la trame de fond d’une fiction. La série En thérapie créée par Olivier Nakache et Éric Tolédano et diffusée sur Arte depuis le 4 février 2021, adaptation de la série israëlienne BeTipul créée par Hagaï Levi en 2005, décide en effet de commencer son récit le 16 novembre 2015, 3 jours après ces attentats. Ainsi ce n’est pas le choc des attentats en euxmêmes qui est représenté mais plutôt le début de leur onde de choc. En pleine pandémie mondiale due à la Covid-19, le public qui découvre cette série, passe donc d’une onde de choc à une autre, de celle des vagues épidémiques à celle de l’explosion de violence terroriste, comme si retrouver le chemin de ce choc passé pouvait constituer une ressource pour affronter les répercussions du choc actuellement vécu. Mais pour la première fois aussi à la télévision française et plus largement dans ces nouvelles séries qui depuis une vingtaine d’année, animent nos conversations et marquent nos imaginaires, le récit se concentre exclusivement sur les figures d’un psychanalyste et de ses patients. Et davantage même que les personD’un canapé à l’autre, la série En thérapie comme spectacle de l’expressivité